Les 20 milliards de la Sudatel : le circuit qui a révélé le scandale.

La vente de la troisième licence de téléphonie mobile à Sudatel n’en finit pas de faire des révélations fracassantes.
A l’annonce de la vente de la licence, les autorités sénégalaises avaient parlé de cents milliards. Plus tard, elles ont revu le gain à la baisse sous prétexte de l’indice mondial soit un gap de 20 millions de dollars. Aujourd’hui, une enquête de nos confrères du magazine sénégalais La Gazette, reprise par Le Populaire, a mis à nu ce qu’il appelle "un scandale plus grave que celui qui a éclaboussé l’Agence de régulation des Postes et télécommunications (ARTP)".



Nos confrères du journal Le Populaire écrivent dans leur édition du jour que l’affaire des 20 milliards de Francs CFA de commissions révélée par La Gazette, et que se sont partagés des hauts d’en haut n’est qu’une goutte d’eau dans une mer de magouille.Sur la différence entre les chiffres donnés après l’attribution pour 200 millions de dollars de la licence de Sudatel , on a d’abord parlé de 100 milliards de F CFA puis de 80 milliards, soit un écart de 20 milliards de F CFA équivalant à des commissions occultes tombées dans des poches indélicates.

Le pot aux roses aurait été découverte après que des «ayant droit» n’ont pas perçu leur dû.
«Les dodus sénégalais impliqués dans cette affaire ont empoché leur part du pactole, soit 30 millions de dollars, alors que des experts américains et arabes regroupés dans un cabinet courent toujours derrière leur part de 10 millions de dollars», soulignent nos confrères qui ajoutent : Leurs grincements de dents ont fini par indiquer le chemin qui a permis de découvrir que les transactions se sont faites par le biais d’une société off-shore basée à Dubai.

Le Populaire indique qu’il s’agit de la société Red Sea Holding, enregistrée pour le compte d’une haute personnalité du pays, et principale bénéficiaire des commissions payées.
Et d’afficher son étonnement dans cette affaire : «ce qui est bizarre dans cette affaire c'est que cette société d’investissement est fortement liée à des intérêts impliquant de hauts dirigeants de la place dakaroises».


Charles Thialice SENGHOR

Vendredi 30 Avril 2010 12:36


Dans la même rubrique :