Les écueils de la campagne de commercialisation de l’arachide



La Campagne de commercialisation de l’arachide bat de l’aile. Elle ne marche pas comme le souhaitent les producteurs. Le président de Forces paysannes, par ailleurs président de la commission de distribution des semaines ne cesse de tirer la sonnette d’alarme. Le député Aliou Dia a fait savoir que les difficultés de la commercialisation des récoltes sont liées à l’insuffisance des points de collecte. Selon lui, «même si la campagne a démarré avec une bonne production, si des mesures ne sont pas prises pour pallier les lenteurs notées au niveau du déchargement, le règlement de la facture mais surtout l’insuffisance des points de collecte, la campagne risque d’être un fiasco». Le député du monde rural de marteler : «une campagne de commercialisation ne dure pas toute une année et que les paysans qui attendent de jouir des fruits de tant de mois de labeur ne peuvent attendre éternellement».

Le leader de forces paysannes est revenu sur les manquements de certains opérateurs privés stockeurs (OPS) et certaines entreprises. Il a, à cet effet, fait savoir que «sur les 1105 points agrées à la Suneor, seuls 430 sont fonctionnels alors que pour la Novasen, seule une cinquantaine est opérationnelles sur les 520 points agrées. Devant cette situation, il n’y va pas du dos de la cuillère. Il a préconisé au gouvernement le retrait des points alloués à des opérateurs qui sont incapables de respecter leurs engagements. «Un opérateur agrée qui n’a jamais mis les pieds aux points de collecte, qui ne dispose pas d’argent, il faut le rayer de la liste au profit d’un autre capable de faire fonctionner le point de collecte», a déclaré Aliou Dia. Pour lui, cela permettra d’éviter les longues files d’attente des camions et les lenteurs dans la facturation, mais aussi cela va permettre aux paysans de disposer à temps du fruit de leur labeur.

Le président de la commission de distribution des semences a fait le point sur le déroulement de la campagne de commercialisation. Selon lui, «pour la journée du 23 décembre, la Sunéor a acheté à travers tout le pays 39.000 tonnes, la Novasen 7.000 tonnes et la Cait de Touba a acheté 200 tonnes. Cela pour un objectif d’achat de 300.000 tonnes. Ainsi, on se retrouve après plus d’un mois de campagne à un peu plus de 36.000 tonnes. C’est très faible», a-t-il déploré. Aliou Dia a, aussi dénoncé les lenteurs au niveau des usines. Selon lui, le payement est très lent et la décharge très lente. Ce qui justifie la révolte des transporteurs.

Pape Modou LO

Samedi 26 Décembre 2009 14:10


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