Les étudiants à l’autorité: « Les négociations ne bougeront qu’à la seule condition sine qua non… »




 
Le ministre de l’Enseignement supérieur qui retrouve les étudiants demain mercredi dans le cadre des négociations sur les fameuses réformes universitaires qui ont fini de paralyser l’université sénégalaise, est prévenu. Une autre condition vient s’ajouter à la requête des étudiants. Les négociations ne bougeront qu’à cette seule indispensable condition: Leur camarade Ibou Diouf blessé à l’œil gauche au cours de fronts anti augmentation des droits d’inscription au cœur des réformes universitaires, soit évacué. Ce, dans un délai de 48 heures.
 
Les étudiants toujours sur le pied de guerre. Ils exigent l’évacuation de leur camarade à l’étranger. Ibrahima Diouf a perdu un œil lors d’un affrontement entre forces de l’ordre et étudiants contre les fameuses réformes universitaires augmentant les frais d’inscription entre 25.000 et 75.000 F CFA.
Le collectif des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) face à la presse ce lundi, dit camper sur sa position. « Nous n’accepterons plus quoi que ce soit tant que notre camarade Ibou Diouf n’est pas évacué. Il sera évacué sinon les négociations ne bougeront pas d’un seul iota. C’est notre condition sine quoi none. Et pour être très clairs, jusqu’à présent nous sommes dans des négociations et nous voulons dire à l’Etat de ne pas accélérer les étudiants parce qu’il s’agit d’une question très sérieuse et que nous ne pouvons pas prendre à la hâte », dit Saliou Mballo, un des membres du collectif qui annonce pire si dans 48 heures leur requête n’est pas satisfaite.
 
«hier lundi, nous avons eu à paralyser le système social c’est-à-dire les services de l’administration sociale parce que nous voulons quand même que si l’Etat veut que les choses aillent de l’avant, qu’ils nous fassent un gage de sa bonne foi. Au cas, où le camarade Ibou Diouf n’est pas évacué dans les 48 heures, nous allons paralyser le système universitaire. Certains détails, nous n’allons pas y entrer, l’Etat le constatera de ses propres yeux. Nous avons un camarade aujourd’hui qui connait les jours les plus lugubres de son existence. A chaque fois que nous étalons nos stratégies, l’Etat les contre carre. Ce n’est qu’une alerte. Si l’Etat du Sénégal est dans une mesure de rapatrier des Sénégalais qui résidaient en Centrafrique, il y a un fils qui est près d’eux et qui n’a pas été pris en charge. Que l’Etat fasse un gage de bonne volonté pas sur une parole mais sur papier ».  

Dié BA

Lundi 6 Janvier 2014 22:00


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