Les parents d'élèves angoissés par la grève des agents des collectivités locales

Avec cette ouverture des classes, les parents ne savent plus ou se donner de la tête. Tellement les tâches sont difficiles et différentes. Mais, le véritable casse-tête, reste pour le moment, la recherche de papier d’états civils, pour leurs progénitures. De ce fait, c’est un vrai parcours du combattant auquel, ces parents sont confrontés. Avec cette grève, les choses vont de mal en pie.



On se rappelle, lors des manifestations contre les coupures d’électricité, les jeunes avaient pris d’assaut les mairies pour les saccager. Les populations de la commune de Malika en paient le prix fort. Car les registres d’acte de naissance avaient été brûlés. Et la mairie mise en feu. Avec l’ouverture des classes, les parents d’élèves font des pieds et des mains pour avoir des papiers. Les centres d’état civils secondaires ne sont pas aussi épargnés par les parents ou les élèves. Car en effet, des élèves sont considérés tout simplement comme « non reconnu » dans leur établissement respectif.

Pour la dame Thioro Ndiaye, elle quitte tous les jours Keur Massar pour rallier le complexe de Pikine. Son seul but est de disposer de son extrait de naissance qu’elle avait déposé il y a deux jours. «Depuis mardi je fais la navette mais que neni. Je n’arrive pas à récupérer mon papier. Et à chaque fois, c’est la même chanson. Il faut revenir demain. Et avec cette grève, je suis dans des difficultés», rouspète-t-elle. Autre lieu, Médina Gounass où le problème de papier est plus fréquent. Ici, certains font la queue, d’autre sont dans les archives. Débordés qu’ils sont, ces agents de l’état civil n’ont point de répit. Mais personne dans les bureaux. Tous sont obligés de repartir. Du matin au soir, ils fouillent, remplissent les formulaires d’état civil pour satisfaire la demande.

Mais depuis hier, rien ne fonctionne. «Nous sommes en grève et les parents attendent le jour de la rentrée pour demander des extraits ou des bulletins de naissance. Mais souvent, ils maintiennent la confusion car ayant tardivement déclaré la naissance de leurs enfants» explique cet agent, sous le sceau de l’anonymat. Ainsi, pour disposer d’un papier, il faut 48 h voir plus. De même, payer 200 francs pour les frais de timbre. Ainsi, partout, à travers la banlieue, le décor est le même. Des mairies bondées de monde.

Le non informatisation du fichier : une vieille doléance

Et pourtant, la plupart des mairies au niveau de la banlieue sont sous la coupole de Benno. Mais l’idée d’informatiser le fichier avait été brandie par différents édiles. Mais depuis lors, mystère et boule gomme. Ainsi, aucun agent n’est en mesure d’expliquer le blocage. «Franchement je ne sais pas. Je suis désolé de ne pouvoir vous répondre » lance cet agent de la mairie de Wakhinane, idem pour ceux de quelques mairies visitées par la suite.
Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

Jean Louis DJIBA

Mercredi 12 Octobre 2011 14:52


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