Les tirs fratricides se multiplient en Afghanistan

Dix soldats afghans ont été tués ce matin dans une attaque de talibans, dans la province du Helmand (sud). Mais cinq autres militaires afghans ont disparu. Les autorités se demandent si ce n'étaient pas des complices qui auraient organisé l'attaque et pris la fuite. Un incident qui intervient alors que deux soldats de la coalition ont été tués cette nuit par un tir fratricide. Cela porte à 42 le nombre de soldats étrangers tués par des Afghans en uniforme depuis le début de l'année. Mais les cas de tirs fratricides entre Afghans sont eux encore plus élevés.



Si la coalition internationale s'inquiète de plus en plus des « green on blue », ces attaques de policiers ou de soldats afghans contre des membres de la coalition, on parle largement moins des cas de « green on green ».
Depuis le début de l'année, 35 attaques de ce genre ont été recensées. 53 policiers ou militaires afghans ont été tués par certains de leur collègues et au moins 22 autres ont été blessés.

Ces chiffres posent évidemment la question de l'infiltration des insurgés dans les rangs des forces de l'ordre ou de l'armée. Le général John Allen, commandant en chef de la force internationale, a reconnu, la semaine dernière, que le problème des tirs fratricides était plus important entre Afghans que ceux concernant les soldats étrangers. Il est plus difficile pour les infiltrés d'avoir accès aux forces de l'Otan qu'aux Afghans, c'est la principale raison pour laquelle ces derniers paient un plus lourd tribut.

Si l'attaque de ce matin se révèle bien être le fait de talibans infiltrés au sein de l'armée, ce serait la plus meurtrière depuis janvier. L'Otan a assuré que les conditions du recrutement ont été durcies et que davantage de renseignements sont désormais demandés aux candidats.
 
RFI

Mamadou Sakhir Ndiaye

Lundi 27 Aout 2012 14:19


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