Les victimes de Habré n’ont pas manqué de partager un certain nombre de questionnements. «Comment peut-on s’indigner de l’arrestation de Hissène Habré et ne montrer aucun respect pour les milliers de disparus des années Habré ? La dignité de Habré doit être respectée, mais ses avocats ne peuvent le faire au détriment de l’honneur de 40 000 victimes dont la souffrance n’a que trop durer. Après des années de tergiversations, les peuples tchadiens et sénégalais et les victimes du régime Habré n’ont-elles pas le droit de connaître la vérité sur ce qu’il s’est passé ?»
Le coordonnateur des avocats sénégalais des victimes, Assane Dioma Ndiaye a estimé qu’il est «temps de cesser de fuir le débat portant sur les faits, trahissant ainsi une certaine crainte de la vérité». Et de s’interroger dans la foulée : «les preuves sont là : la répression contre les Sara, les Hadjaraï ou les Zaghawas, les tortures, les assassinats, quand est-ce que les avocats de Habré vont-ils aborder ce sujet ?» Aussi, ajoute l’avocat, «les victimes en appellent à un débat judiciaire chevaleresque qui implique la courtoisie et le respect mutuel pour la manifestation de la vérité et rien que la vérité».
Le coordonnateur des avocats sénégalais des victimes, Assane Dioma Ndiaye a estimé qu’il est «temps de cesser de fuir le débat portant sur les faits, trahissant ainsi une certaine crainte de la vérité». Et de s’interroger dans la foulée : «les preuves sont là : la répression contre les Sara, les Hadjaraï ou les Zaghawas, les tortures, les assassinats, quand est-ce que les avocats de Habré vont-ils aborder ce sujet ?» Aussi, ajoute l’avocat, «les victimes en appellent à un débat judiciaire chevaleresque qui implique la courtoisie et le respect mutuel pour la manifestation de la vérité et rien que la vérité».