Lettre ouverte à Nafi Ngom Keita (​Par El Hadji Bachir Ndiaye)



Chère Madame,
Permettez-moi tout d’abord de renoncer à mon égoïsme privé en faisant des sacrifices quelques soient la manière et le lieu où je vis.

Renoncé à mon égoïsme privé pour l’utilité et l’intérêt public.
En réalité aujourd’hui, je me suis demandé si je pouvais faire quelque chose de louable, alors, j’ai décidé d’écrire.

Cette lettre est en priorité pour moi, parce que je dois libérer mes épaules de ce fardeau.
 Chère Madame, j’ai encore en tête ce mois d’octobre 2004 à Paris, dans le petit hall d’attente de l’association Emmaüs, cette structure à vocation humanitaire et sociale fondée par l’Abbé Pierre pour aider les sans-abri et les personnes pauvres et vulnérables en France et un peu partout dans le monde. Je vous y avais déjà rencontré plusieurs fois avec votre défunt de mari Aliou Keïta (RIP) qui me disait être un policier en retraite. 

Je me souviens intégralement de notre discussion aérienne et évasive sur la situation alarmante des femmes sans-abri de la rue.

Je me souviens également de votre grand calme et le poids des mots que vous aviez si bien su utiliser pour calmer votre mari qui se disputait l’ordre d’arrivée avec un certain Fall, jeune sénégalais sans-abri, qui dormait dans la rue de Rivoli devant le magasin C and A.

Malheureusement pour lui, c’est bien sur cet emplacement qu’il reçut un coup de couteau en plein cœur d’un polonais sans-abri qui lui disputait un morceau de pain. C’est à partir de cette tragédie qu’on a su avec stupéfaction qu’il avait de la famille à Paris dont sa mère et sa sœur et c’est cette dernière même qui a pu faire le rapatriement de la dépouille à Dakar par la compagnie Corsair. Elle était salariée de nouvelle frontière à Paris.

Ce jour de dispute à Emmaüs, j’étais venu renouveler mon hébergement de la rue des Pyrénées que je partageais avec Adji Ouza, sa maman et son frère. Kabiné Kaba Diakité et moi étions assis sur votre droite. Ce charmant monsieur nous racontait un bout de son parcours d’enseignant à député du peuple.

Chère Madame, vous et votre mari, vous vous êtes faits établir une aide médicale d’état signé par le chef de service que vous aviez interpellé devant nous à l’entrée de son bureau. Je vous rappelle que la proximité dans cet espace réduit où le son est ventilé et avec des oreilles fines et baladeuses comme les miennes, vous aviez transmis à ce chef de service, les salutations et considérations de Adama Sarr, consul général du Sénégal à Paris qui vous avait fait transportés et conduits par un chauffeur. Martine Faure, salariée de la sécurité sociale française détachée dans le service de ce monsieur pour être au plus près des personnes vulnérables, vous a délivré avec une fausse déclaration bien antérieure à  votre combat d’aujourd’hui, cette aide médicale A.M.E aux dos, de l’Etat français.

Ce document est destiné aux sans-abri étrangers sans papier que l’ancien président François Hollande appelait les «sans dents», pour qu’ils puissent se soigner gratuitement à la charge de l’Etat français. Je faisais bien parti de ces bonnes personnes dument bénéficiaires de cette aide dans le conflit interne de vos deux fatals d’hier et d’aujourd’hui qui se collisionnent en activités assermentés public d’hier et celui qui est mis en congés d’office ? La réponse évidente est NON.

Vous avez opté pour le bruit dans votre espace parcellaire, sournois et belliqueux. Votre changement de volonté dénote une âme flottante et la soudaineté de votre effondrement. Votre idéalisme d’après fonction met en scène votre insécurité.  Pour ma compréhension, pourquoi vous vous inscrivez dans la déconstruction radicale de notre pays ? Des mentalités positives et futuristes ? Madame, ne vaut-il pas mieux de suivre l’évolution graduelle des marches qui nous mènent vers le haut  et savoir donner du bon sens et du bon lien social pour le développement futuriste et compétitif de notre pays ? Madame, vous en conviendrez aisément qu’un semblant de livre écrit avec des yeux mouillés en strabisme ne peut embrasser et aduler par tous.

Ce type de revendication peut aisément s’assimiler à la mollesse et de résistance épidermique abusive. Car toutes ces disputes muettes ne sont autres choses que jeux d’adversaires politisés qui veulent se tromper d’art. A cette conduite, que gagnerez-vous pour avoir donné aux vices du recto politique dans les chuchotements nocturnes privés ? Vous y perdez votre sève et flexibilité intellectuelle. D’où l’urgence de votre réformât pour les honneurs, votre famille et pour le Sénégal dans son ensemble. Chère Madame, ne me rendez-pas comptable de votre peine, suis juste là pour restituer la vérité à ces imposteurs, raquetteurs et pyromanes perfusés aux avantages douteux de la pensée unique. 

Vous avez manqué les moyens intelligents pour vous atteler aux cohérences politiques du pays.

El Hadji Bachir Ndiaye
(bachir@gmail.com)

Aminata Diouf

Lundi 17 Février 2020 10:59


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