J’ai pris connaissance, par voie de presse, de votre interpellation du ministre de la Communication Alioune Sall sur la situation des travailleurs du secteur de la presse. Je vous remercie pour l’intérêt.
Toutefois Honorable, avant d’interpeller, il faut s’enquérir d’abord, s’informer pour avoir la bonne information. En effet, depuis août, le ministère de la communication travaille même si c’est de manière maladroite et désordonnée à normaliser le secteur. Les actes posés jusqu’ici sans concertation ou consultation avec les acteurs, sont la mise en place d’une plateforme d’enregistrement, la publication de deux listes des médias conformes au Code de la presse, la réouverture des travaux sur le Code de la publicité de manière inclusive, le lancement des concertations sur une nouvelle haute autorité de régulation des médias et des plateformes numériques.
Même s’il y a des irrégularités, des failles techniques et errements au niveau juridique et administratif, il faut reconnaitre que l’Etat tente du mieux qu’il peut. Et ces actions ont généré près de 500 contrats CDI selon les termes de la convention collective des journalistes et techniciens des médias et visés par l’inspection du travail. Donc le reproche relatif au non-respect du Code du travail saute.
Pour le parallélisme des formes, Honorable député, vous devriez prendre langue avec le patronat de presse avant de vous aventurer en terrain inconnu, sinueux et glissant. La situation dans le secteur des médias s’est métastasée. Elle a dépassé le seuil critique. Des entreprises de presse connues, respectées qui ont pignon sur rue depuis plus de 10, 15 voire 20 ans ont reçu un avis d’expulsion de leurs locaux. Certaines sont sevrées d’électricité, d’Internet et d’eau pour factures non-payées.
Les travailleurs dont vous parlaient sont plus préoccupés par la perte d’emploi que ces revendications. Déjà, ils sont nombreux à ne plus toucher de salaires à la fin du mois. Les arriérés de salaire sont devenus la règle. A part, les entreprises de presse dites de service public et quelques rares médias qui se comptent du bout des doigts, les journalistes, techniciens et acteurs des médias ne perçoivent plus. Les familles sont dans une détresse indescriptible surtout en ce mois béni de ramadan où les besoins primaires sont plus saillants.
Dans ces conditions, où le minimum n’est pas assuré comment peut-on se permettre de telles revendications ?
Pour vous rafraichir la mémoire, Honorable député, cette situation critique découle d’une volonté manifeste et assumée de l’Etat d’asphyxier, de sacrifier tout un secteur. Depuis le mois de mai 2024, non seulement toutes les conventions publicitaires avec les entreprises publiques (ministères, directions générales, agences, offices, commissions…) ont été suspendues par une circulaire du Premier ministre. Pire, tous les paiements des sommes dues ont été gelées, en sus. Alors que ce sont pour la plupart, des contrats dument signés, enregistrés aux impôts et domaines et exécutés partiellement ou entièrement.
C’est normal qu’un nouveau pouvoir dès son arrivée remette tout à plat pour faire l’état des lieux. Ce qui peut lui permettre de dissocier la bonne graine de l’ivraie, notamment les conventions de complaisance et celles signées avec des médias sérieux et correctement exécutées. Aujourd’hui, cette ardoise étouffe les entreprises de presse. En plus des ATD qui avaient été enclenchés par le fisc, la visite des inspecteurs du travail, entre autres actions de l’Etat et ses démembrements qui constituent une Chappe de plomb pour les médias.
Honorable député
Par cette occasion, en tant que Représentant du peuple, je vous suggère de questionner le gouvernement sur les raisons de la misère de tout un secteur et quelles sont les mesures entreprises pour soulager les entreprises de presse ? Bientôt un an au pouvoir, ni le Premier ministre, ni le Président de la République n’a reçu le syndicat ou le patronat de presse pour discuter comme cela a été fait avec d’autres secteurs, des difficultés des médias. Pire encore, le ministre de tutelle snobe les acteurs. Depuis juin 2024, il n’y a pas eu de concertations sur notre secteur.
Toutefois Honorable, avant d’interpeller, il faut s’enquérir d’abord, s’informer pour avoir la bonne information. En effet, depuis août, le ministère de la communication travaille même si c’est de manière maladroite et désordonnée à normaliser le secteur. Les actes posés jusqu’ici sans concertation ou consultation avec les acteurs, sont la mise en place d’une plateforme d’enregistrement, la publication de deux listes des médias conformes au Code de la presse, la réouverture des travaux sur le Code de la publicité de manière inclusive, le lancement des concertations sur une nouvelle haute autorité de régulation des médias et des plateformes numériques.
Même s’il y a des irrégularités, des failles techniques et errements au niveau juridique et administratif, il faut reconnaitre que l’Etat tente du mieux qu’il peut. Et ces actions ont généré près de 500 contrats CDI selon les termes de la convention collective des journalistes et techniciens des médias et visés par l’inspection du travail. Donc le reproche relatif au non-respect du Code du travail saute.
Pour le parallélisme des formes, Honorable député, vous devriez prendre langue avec le patronat de presse avant de vous aventurer en terrain inconnu, sinueux et glissant. La situation dans le secteur des médias s’est métastasée. Elle a dépassé le seuil critique. Des entreprises de presse connues, respectées qui ont pignon sur rue depuis plus de 10, 15 voire 20 ans ont reçu un avis d’expulsion de leurs locaux. Certaines sont sevrées d’électricité, d’Internet et d’eau pour factures non-payées.
Les travailleurs dont vous parlaient sont plus préoccupés par la perte d’emploi que ces revendications. Déjà, ils sont nombreux à ne plus toucher de salaires à la fin du mois. Les arriérés de salaire sont devenus la règle. A part, les entreprises de presse dites de service public et quelques rares médias qui se comptent du bout des doigts, les journalistes, techniciens et acteurs des médias ne perçoivent plus. Les familles sont dans une détresse indescriptible surtout en ce mois béni de ramadan où les besoins primaires sont plus saillants.
Dans ces conditions, où le minimum n’est pas assuré comment peut-on se permettre de telles revendications ?
Pour vous rafraichir la mémoire, Honorable député, cette situation critique découle d’une volonté manifeste et assumée de l’Etat d’asphyxier, de sacrifier tout un secteur. Depuis le mois de mai 2024, non seulement toutes les conventions publicitaires avec les entreprises publiques (ministères, directions générales, agences, offices, commissions…) ont été suspendues par une circulaire du Premier ministre. Pire, tous les paiements des sommes dues ont été gelées, en sus. Alors que ce sont pour la plupart, des contrats dument signés, enregistrés aux impôts et domaines et exécutés partiellement ou entièrement.
C’est normal qu’un nouveau pouvoir dès son arrivée remette tout à plat pour faire l’état des lieux. Ce qui peut lui permettre de dissocier la bonne graine de l’ivraie, notamment les conventions de complaisance et celles signées avec des médias sérieux et correctement exécutées. Aujourd’hui, cette ardoise étouffe les entreprises de presse. En plus des ATD qui avaient été enclenchés par le fisc, la visite des inspecteurs du travail, entre autres actions de l’Etat et ses démembrements qui constituent une Chappe de plomb pour les médias.
Honorable député
Par cette occasion, en tant que Représentant du peuple, je vous suggère de questionner le gouvernement sur les raisons de la misère de tout un secteur et quelles sont les mesures entreprises pour soulager les entreprises de presse ? Bientôt un an au pouvoir, ni le Premier ministre, ni le Président de la République n’a reçu le syndicat ou le patronat de presse pour discuter comme cela a été fait avec d’autres secteurs, des difficultés des médias. Pire encore, le ministre de tutelle snobe les acteurs. Depuis juin 2024, il n’y a pas eu de concertations sur notre secteur.