Libération du Dr Babacar Diop : les enseignants du SUDES annoncent une saisie des juridictions internationales



Les enseignants du SUDES/ESR de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar annonce une saisie des juridictions internationales, la Cedeao et la Cour africaine des droits de l’homme pour obtenir la libération de leur collègue, le Dr Babacar Diop, arrêté puis détenu en prison pour avoir participé à une manifestation non-autorisée devant le Palais contre la hausse du prix de l’électricité.

« Le juge d’instruction qui l’a mis sous mandat de dépôt ne peut pas ignorer que le Dr Babacar Diop à ce que l’on appelle la garantie de représentation. Quelqu’un qui à cela, ça veut dire qu’il ne quitterait le pays quelque soit la circonstance. C’est exactement la situation du Dr Diop », a dit secrétaire général du Sudes, Oumar Dia, à la RFM.

Pour M. Dia, un citoyen qui remplit cette condition ne doit aller en prison qu’après jugement. Ce qui n’est pas encore le cas, car le Dr Babacar Diop n’est pas pour le moment jugé. De ce fait, ces enseignants se disent déterminés à poursuivre le combat pour sa libération.

« Les instances sont en train de discuter et d’autres actions vont suivre pour expliquer au juge d’instruction qu’il ne semble pas connaitre ce qu’est la garantie de représentation. Et nous ferons le bilan des actions internationales au niveau de la Cour de justice de la Cedeao et de la Cour africaine des droits de l’homme », a-t-il annoncé.

Vendredi, la plateforme ‘’Ño lank, Ño bañ’’, qui réunit plusieurs mouvements dont ‘’Y en a marre’’, ‘’Frapp France Dégage’’ et des partis politiques, a protesté à Dakar, contre la hausse du prix de l’électricité et l’emprisonnement d’une dizaine d’activistes dont Guy Marius Sagna et l’universitaire Babacar Diop.

Dr Babacar Diop, l'activiste Guy Marius Sagna ainsi que six (6) autres personnes ont été placés sous mandat de dépôt par le Doyen des juges mercredi 4 décembre 2019. Ils ont été arrêtés le vendredi 29 novembre 2019 à la suite d’une marche non autorisée devant le Palais pour la même cause citée ci-haut. 

Le mardi 26 novembre le directeur général de la Société nationale d’électricité (Senelec) du Sénégal, Pape Demba Bitèye, a confirmé l’entrée en vigueur, à compter du 1er décembre, de la hausse du prix de l’électricité (10% en moyenne), évoquant un manque à gagner de 12,191 milliards de FCFA enregistré par ses services depuis le début du dernier trimestre 2019.

Salif SAKHANOKHO

Mardi 17 Décembre 2019 12:10


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