Aujourd'hui, la Libye a deux gouvernements et deux Parlements. A l'Ouest, il y a Fajr Libya, (« Aube de la Libye »), composée d’une coalition de milices, notamment des islamistes originaires de Misrata. Fajr contrôle Tripoli et a remis en place l'ancien Parlement dominé par les islamistes.
Dans l'Est, se trouve le gouvernement dirigé par Abdallah al-Theni, reconnu par la communauté internationale, qui siège à al-Baida. Son Parlement, issu des élections de juin dernier, siège à 200 kilomètres de là, à Tobrouk. Leur fer de lance : le général Khalifa Haftar, qui a engagé en mai une vaste offensive contre les islamistes, notamment pour reprendre des villes clés comme Benghazi.
Mais, signe de leurs difficultés, ce gouvernement a profité il y a quelques jours d'une réunion de la Ligue arabe pour exhorter les Occidentaux à lui fournir des armes. Aucune indication n'a été donnée dans l'immédiat sur les participants à cette réunion de Genève, mais il semble que le général Haftar ait montré son intérêt.
Par ailleurs, le pays abrite d'autres forces qui ont tout intérêt à sa déstabilisation : les jihadistes. Entre al-Baida et Tobrouk, la branche libyenne du groupe Etat islamique, a planté son drapeau à Derna. Il y a aussi ces groupes actifs dans le Sahel, qui utilisent le sud de la Libye comme base arrière.