Ce durcissement de la réglementation aux abords du parc Hwange reflète directement la manière dont Cecil a été tué. Le lion aurait d'abord été attiré à l'extérieur du parc, touché par une flèche, puis abattu par balle au terme de longues heures de traque.
La grande chasse à l'arme à feu, mais aussi à l'arc, est donc désormais suspendue aux alentours du parc. Tout transfert d'animaux répertoriés d'une zone de chasse à une autre est déjà du braconnage, rappellent également les autorités.
Les réserves privées proches du parc pourront encore proposer des grandes chasses mais sous strictes conditions : autorisation écrite du directeur général de l'autorité des parcs nationaux et présence de personnel du parc.
Tolérance zéro
Tout contrevenant - sera sévèrement puni, conclut le communiqué, dans la droite ligne de la tolérance zéro affichée la veille par la ministre de l'Environnement. Oppah Muchinguri a réclamé l'extradition du dentiste américain qui a tué le lion, provoquant un tollé international.
Une avalanche de réactions mal vécue par certains Zimbabwéens. « Oui, c’est cruel. Mais je ne comprends pas toute cette histoire, s'étonne une habitante d'Harare sur le site New Zimbabwe. Nous n'avons pas d'eau, pas d'électricité, pas d’emplois… Il y a tellement de problèmes plus pressants et les gens font tout ce bruit pour un lion ? C'est vraiment exagéré », conclut-elle.