L'affaire opposant Bocar Samba Dièye à la CBAO (Compagnie Bancaire de l'Afrique Occidentale. Groupe Attijariwafa Bank) n'a pas encore connu son épilogue. Depuis plus de 17 ans, le commerçant et importateur réclame ses biens que la banque aurait saisis. Selon lui, la saisie a été effectuée sur la base « d'une fausse traite et d'une fausse lettre de crédit qui n'ont jamais existé et que la banque n'a jamais présentées ».
Face à la presse mercredi, Bocar Samba Dièye a dénoncé ce qu'il considère comme une injustice. « La CBAO s’est emparée de tous mes biens et aucune réponse ne m’a été fournie », a-t-il affirmé. Il estime que la justice donne raison à la banque « de manière injuste », ce qui risque de conduire à la saisie de l’ensemble de son patrimoine.
Pour cette raison, il a sollicité l’intervention des plus hautes autorités : « Je demande l’intervention du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. J’invite l’État à s’impliquer dans ce dossier afin d’éviter l’irréparable », a-t-il plaidé.
Une histoire d'actions et de trahison
L'homme d'affaires se dit surpris par le retournement de la situation et accuse Abdoul Mbaye de l’avoir entraîné dans ce conflit. Il raconte : « L’attitude de la banque m’a surpris. Je n’aurais jamais cru que la CBAO allait un jour me réclamer de l’argent. Je fais partie des premiers importateurs privés dans ce pays. »
Bocar Samba Dièye explique comment il est devenu actionnaire de la banque. Après la fusion de la BAO et de la CBAO, il a été approché par Abdoul Mbaye, alors limogé de la CBAO, qui lui a proposé d'entrer dans le capital d'une nouvelle banque en cours de création. Il a investi sept millions de francs CFA pour une étude de faisabilité et a acquis une première série de 3 000 actions. Plus tard, une fois la banque rachetée par Aliou Sow, on lui a proposé d'acquérir 3 000 actions supplémentaires. Au fil du temps, en convertissant ses dividendes en actions, il s'est retrouvé avec un total de 13 049 actions.
Lorsque la banque a été vendue au groupe marocain Attijari, Bocar Samba Dièye a réitéré, selon ses propos, des critiques lors d'une Assemblée générale. Il estime que cela l’a mis en conflit avec les nouveaux dirigeants : « Les Marocains étaient très fâchés et à partir de ce jour, Raghni, l'ancien directeur général de la CBAO Attijari m’a mis dans son collimateur. »
Malgré une procédure judiciaire qui lui a donné raison à douze reprises selon ses dires et un rapport d'expert en sa faveur, les problèmes ont continué. L'expert financier, désigné par le tribunal, a clairement établi que « c'est la banque qui me doit ». « La justice m’a donné raison sur ce dossier à douze reprises. Mais je ne comprends pas comment ils se sont débrouillés pour en arriver là », déplore Bocar Samba Dièye. Il a envoyé des courriers au président de la République et au Premier ministre, mais n'a reçu aucune réponse.
Les accusations de Famara Ibrahima Cissé
Aux côtés de M. Dièye, le président de l’ACSIF (association des Commerçants et Importateurs du Sénégal et de la diaspora), Famara Ibrahima Cissé, a également dénoncé ce qu'il qualifie d' « injustice manifeste ».
Il a fourni des détails financiers pour étayer les accusations : « La CBAO avance que le compte de Bocar Samba Dièye a généré 2,6 milliards d'agios. Et ces agios-là ont généré des intérêts à hauteur de 388 millions. Ce qui veut dire que la banque a débité de 2,394 milliards le compte de Bocar Samba Dièye injustement. »
Il a également mis en lumière le problème de la traite de 5,6 milliards de F CFA, que la banque a prétendu avoir reçue : « Cette traite n'a jamais été présentée. Elle est inexistante. »
S'appuyant sur le rapport de l'expert judiciaire, M. Cissé affirme que la banque devrait restituer à Bocar Samba Dièye « plus de 7 milliards, plus précisément 7,66 milliards ». Ce montant inclut les agios, les intérêts et le montant de la traite inexistante.
Malgré toutes les preuves, Famara Ibrahima Cissé déplore que « la banque qui n'a pas raison [...] est en train d'avoir des décisions de justice définitives ». Il a également souligné avoir envoyé des lettres documentées aux autorités, mais n'avoir reçu aucune réponse. « Il faut reconnaître que l'État détient toute la documentation sur Bocar Samba Dièye. Et aujourd'hui, la justice est en train de donner raison, injustement, à la banque. »
Face à la presse mercredi, Bocar Samba Dièye a dénoncé ce qu'il considère comme une injustice. « La CBAO s’est emparée de tous mes biens et aucune réponse ne m’a été fournie », a-t-il affirmé. Il estime que la justice donne raison à la banque « de manière injuste », ce qui risque de conduire à la saisie de l’ensemble de son patrimoine.
Pour cette raison, il a sollicité l’intervention des plus hautes autorités : « Je demande l’intervention du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. J’invite l’État à s’impliquer dans ce dossier afin d’éviter l’irréparable », a-t-il plaidé.
Une histoire d'actions et de trahison
L'homme d'affaires se dit surpris par le retournement de la situation et accuse Abdoul Mbaye de l’avoir entraîné dans ce conflit. Il raconte : « L’attitude de la banque m’a surpris. Je n’aurais jamais cru que la CBAO allait un jour me réclamer de l’argent. Je fais partie des premiers importateurs privés dans ce pays. »
Bocar Samba Dièye explique comment il est devenu actionnaire de la banque. Après la fusion de la BAO et de la CBAO, il a été approché par Abdoul Mbaye, alors limogé de la CBAO, qui lui a proposé d'entrer dans le capital d'une nouvelle banque en cours de création. Il a investi sept millions de francs CFA pour une étude de faisabilité et a acquis une première série de 3 000 actions. Plus tard, une fois la banque rachetée par Aliou Sow, on lui a proposé d'acquérir 3 000 actions supplémentaires. Au fil du temps, en convertissant ses dividendes en actions, il s'est retrouvé avec un total de 13 049 actions.
Lorsque la banque a été vendue au groupe marocain Attijari, Bocar Samba Dièye a réitéré, selon ses propos, des critiques lors d'une Assemblée générale. Il estime que cela l’a mis en conflit avec les nouveaux dirigeants : « Les Marocains étaient très fâchés et à partir de ce jour, Raghni, l'ancien directeur général de la CBAO Attijari m’a mis dans son collimateur. »
Malgré une procédure judiciaire qui lui a donné raison à douze reprises selon ses dires et un rapport d'expert en sa faveur, les problèmes ont continué. L'expert financier, désigné par le tribunal, a clairement établi que « c'est la banque qui me doit ». « La justice m’a donné raison sur ce dossier à douze reprises. Mais je ne comprends pas comment ils se sont débrouillés pour en arriver là », déplore Bocar Samba Dièye. Il a envoyé des courriers au président de la République et au Premier ministre, mais n'a reçu aucune réponse.
Les accusations de Famara Ibrahima Cissé
Aux côtés de M. Dièye, le président de l’ACSIF (association des Commerçants et Importateurs du Sénégal et de la diaspora), Famara Ibrahima Cissé, a également dénoncé ce qu'il qualifie d' « injustice manifeste ».
Il a fourni des détails financiers pour étayer les accusations : « La CBAO avance que le compte de Bocar Samba Dièye a généré 2,6 milliards d'agios. Et ces agios-là ont généré des intérêts à hauteur de 388 millions. Ce qui veut dire que la banque a débité de 2,394 milliards le compte de Bocar Samba Dièye injustement. »
Il a également mis en lumière le problème de la traite de 5,6 milliards de F CFA, que la banque a prétendu avoir reçue : « Cette traite n'a jamais été présentée. Elle est inexistante. »
S'appuyant sur le rapport de l'expert judiciaire, M. Cissé affirme que la banque devrait restituer à Bocar Samba Dièye « plus de 7 milliards, plus précisément 7,66 milliards ». Ce montant inclut les agios, les intérêts et le montant de la traite inexistante.
Malgré toutes les preuves, Famara Ibrahima Cissé déplore que « la banque qui n'a pas raison [...] est en train d'avoir des décisions de justice définitives ». Il a également souligné avoir envoyé des lettres documentées aux autorités, mais n'avoir reçu aucune réponse. « Il faut reconnaître que l'État détient toute la documentation sur Bocar Samba Dièye. Et aujourd'hui, la justice est en train de donner raison, injustement, à la banque. »