M-23 – Alioune Tine : Le M23 garde son statut de sentinelle et devient une "association d’utilité publique"

Le Mouvement des forces vives du 23-Juin (M23) devient une « association d’utilité publique". L’annonce a été faite dimanche par son coordonnateur Alioune Tine, qui précise que la structure continuera à se battre pour le renforcement de la démocratie au Sénégal. C’était à l’occasion d’un séminaire d’ « évaluation prospective », samedi dernier.



Le M23 se dotera d’une « personnalité juridique » faisant de lui « une association d’utilité publique », a dit M. Tine sur la radio privée RFM. 

« Le M23 va continuer à fonctionner. C’est un mouvement citoyen participatif, informel et ouvert, avec un caractère populaire qu’on veut garder. Maintenant, quel est l’habillage juridique qu’on va y mettre ? Cela va faire l’objet d’une réflexion », a indiqué son coordonnateur.

Les statuts, le règlement intérieur et l’organigramme du M23 seront définis par un comité ad hoc, sur la base du Code des obligations civiles et commerciales, selon M. Tine, qui est par ailleurs président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO).

« (Nous allons) garder également notre statut de sentinelle. Et si vraiment le régime actuel fait des actes qui renforcent la démocratie et l’Etat de droit, règle les urgences des populations, nous allons applaudir. S’il sape la démocratie, nous allons dire attention », a souligné Alioune Tine. Ainsi, le nouveau Président, Macky Sall est prévenu même étant l’un des membres de cette structure.

Le M23 continuera à défendre les institutions sénégalaises, après sa contribution à l’alternance au pouvoir par le second tour de l’élection présidentielle du 25 mars, a dit M. Tine, à l’ouverture du séminaire d’‘’évaluation prospective‘’, samedi.

Ce mouvement a été créé quelques jours après le 23 juin 2011, date à laquelle des militants de l’opposition, de la société civile et des organisations syndicales avaient contraint le président Abdoulaye Wade et son gouvernement à retirer un projet de loi faisant de l’élection d’un président et d’un vice président.

Avec la forte pression des manifestants, devant l’Assemblée nationale, le gouvernement avait retiré le projet de loi, au moment où il était examiné par les députés. Il visait notamment à faire élire le président de la République avec 25% des suffrages, en même temps qu’un vice-président de la République. Une décision qui n’a pas fait bonne presse chez les manifestants sur tout le territoire national. 



Gata Doré

Lundi 30 Avril 2012 10:15


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