M-23 : « Le climat d’insécurité rend impossible la tenue d’un scrutin transparent »


Rédigé le Vendredi 24 Février 2012 à 00:10 | Lu 747 commentaire(s)


Le Mouvement des forces vives du 23-Juin (M23) est d’avis que le scrutin présidentiel de dimanche ne sera pas transparent, libre et apaisé, à cause du climat d’insécurité générale qui prévaut dans le pays.


« Face à ces dérives d’une gravité extrême, le M23 tient Wade directement responsable des violences policières, des morts (15) et des blessés (539) qui en ont découlé et du climat d’insécurité générale et accélérée qui rendent impossible la tenue d’un scrutin transparent, libre, apaisé et fondé sur le respect de la Constitution », déclare le M23 dans un communiqué.

Dans le communiqué, le M23, qui regroupe des partis politiques et des mouvements de la société civile, réaffirme son « attachement à la paix » et renouvelle son « ouverture pour trouver toute solution fondée sur le dialogue et éviter la rupture de la paix et le chaos au Sénégal ».

Le M23 déclare aussi qu’il « ne reconnaît aucune des décisions du Conseil constitutionnel et condamne le fait que ses membres aient accepté des rallonges de salaire, limousines et autres faveurs d’Abdoulaye Wade, à un mois et demi de l’élection présidentielle ».

La structure a estimé qu’en « violant son mandat et ses responsabilités, le Conseil constitutionnel s’est totalement disqualifié ».

Elle dit prendre acte de « l’impuissance totale que la CENA (Commission électorale nationale autonome) n’est pas en mesure de faire respecter la loi électorale, notamment en ce qui concerne le droit des candidats d’organiser des manifestations politiques conféré par la loi électorale sur toute l’étendue du territoire, en conformité avec la loi L61 du Code électoral ».

Il s’agit, selon le M23, de « graves dysfonctionnements » qui « ne permettent pas la tenue d’un scrutin libre, sincère et transparent ».

Le mouvement attire l’attention de l’opinion nationale et internationale « sur la présence d’agents provocateurs d’Abdoulaye Wade, qui terrorisent manifestants, populations et leaders politiques et de la société civile, notamment par un harcèlement constant des personnalités du M23 et de leurs familles ».

Les candidats à l’élection présidentielle, Cheikh Bamba Dièye et Ibrahima Fall, ont eux aussi préconisé le report du scrutin de dimanche, en raison des violences dans le pays.

Une dizaine de civils et un policier sont morts dans les affrontements opposant la police à des opposants, qui protestent contre la candidature d’Abdoulaye Wade, depuis le 27 janvier.

Source APS




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