Macky Sall plaide le désengagement de l’Etat du secteur de la microfinance


Rédigé le Jeudi 8 Mars 2012 à 01:31 | Lu 699 commentaire(s)


Les structures de micro-finance créées par l’Etat « ont été des échecs » à l’image du Fonds national de promotion de la jeunesse (FNPJ), a indiqué, mercredi, le candidat au second tour de l’élection présidentielle, Macky Sall, qui en a appelé au désengagement du gouvernement de ce secteur, au profit des professionnels.


« Le FNPJ et les fonds des femmes ont été des échecs », a déclaré l’ancien Premier ministre, estimant que l’Etat n’a rien à faire dans les agences de micro-finance qui doivent être laissées à la disposition des professionnels du secteur.

Macky Sall, qui rencontrait l’Association des systèmes financiers décentralisés pour parler des difficultés de ce secteur, a invité ses différents acteurs à une concertation, pour trouver des solutions.

« Je suis d’accord avec vous que l’Etat n’a rien à faire dans ce secteur, son rôle doit se limiter à réguler le secteur et à mettre sur pied des lignes de crédit à travers des fonds de garantie », a-t-il indiqué, soulignant qu’il est là pour défendre les intérêts de tout le monde.

A côté du secteur bancaire formel, la micro-finance a un grand rôle dans le financement de certains projets, notamment dans le monde rural, a-t-il dit, faisant savoir qu’il faut que ce secteur puisse cohabiter avec le secteur bancaire classique.

Dans le même ordre d’idées, il a rappelé que les taux d’intérêt sont « très élevés » dans le secteur de la micro-finance, avant d’appeler à la tenue d’une véritable concertation, pour que tout le monde puisse y trouver ses intérêts.

Auparavant, les responsables du secteur, Ousmane Thiongane et Mamadou Touré, tout en faisant l’état des lieux dans leur secteur d’activité, ont appelé à une plus grande professionnalisation et une ouverture vers le secteur agricole.

« On peut énormément faire dans ce sens pour l’autosuffisance alimentaire et la création d’emplois », a indiqué M. Thiongane, le président de l’Association des systèmes financiers décentralisés. Mamadou Touré, qui reconnait que l’Etat a fait beaucoup pour la structuration du secteur, estime toutefois qu’il reste beaucoup de choses à faire.

Par rapport à son poids dans la société, à son potentiel de création d’emplois et à son implication dans le vécu des populations dans le secteur éducatif et de la santé, la micro-finance mérite une oreille, encore plus attentive de la part des autorités.

Le secteur de la microfinance, au 31 décembre dernier, a généré 3.200 emplois directs, a indiqué Mamadou Touré, membre de l’Association des systèmes financiers décentralisés, pour montrer le poids de ce secteur dans l’économie sénégalaise, selon l’Agence de presse sénégalaise.

Source APS




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