Madagascar: la coopération militaire avec la France menacée

A Madagascar, après cinq jours de présence dans le pays, la mission du Groupe international de contact prend fin ce samedi 13 juillet. Alors que les trois candidats contestés, Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana, et Didier Ratsiraka refusent de retirer leur candidature à la présidentielle, les médiateurs de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) doivent se prononcer sur la mise en place de sanctions. Des sanctions qui seraient déjà appliquées par la France dans le domaine militaire.



Les médiateurs de la SADC, de l’Union africaine, de la Commission de l’océan Indien et de l’OIF, l'Organisation internationale de la francophonie devraient annoncer si des sanctions seront mises en œuvre. Certaines sont déjà dénoncées par les militaires malgaches : ces derniers accusent la France d’avoir cesser sa coopération militaire.

Il y a deux semaines, les autorités françaises avaient déjà boycotté la fête nationale malgache. Les représentants du gouvernement français basés à Madagascar  auraient à nouveau sévi. Selon plusieurs sources bien placées, la coopération militaire entre les deux pays est désormais suspendue.

« Plusieurs manœuvres prévues de longues dates devaient avoir lieu ces derniers jours », précise un haut gradé. Mais,« elles ont toutes été annulées », regrette-t-il. Seule la formation d’officiers se poursuivrait.

« Rien d'officiel »

Or, un diplomate dément cette information. « Rien d’officiel n’a été décidé », assure-t-il, reconnaissant tout de même que certaines opérations n’ont pas eu lieu. La faute au contexte politique.

En effet, Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka refusent toujours de se retirer de la course à la présidentielle. La communauté internationale serait ainsi sur le point de sanctionner. Une décision anticipée par la France. Paris n’accorde plus de visas aux trois candidats contestés.

Les hauts gradés malgaches ne seront pas à la résidence de France ce 14 juillet. Dans ces conditions, « nous sommes nous aussi obligés de boycotter », regrettent-ils.


RFI

Samedi 13 Juillet 2013 12:27


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