Sept milliards d’ariary, pas moins de deux 2,5 millions d’euros, c’est selon le commandant de la gendarmerie, le budget nécessaire pour assurer la sécurité pendant la période électorale. Un budget exceptionnel, reconnaît-il, pour une mission exceptionnelle. Pour déployer des hommes dans le sud, là où les vols de zébus sont toujours réguliers, s’assurer que lors du vote les électeurs ne seront pas intimidés et qu’ensuite les urnes seront correctement acheminées.
Car selon Richard Ravalomanana, les risques de déstabilisation sont grands : « Il y a déjà des hostilités depuis 2009. Il y a ceux qui ne veulent pas quitter la transition. Il y a ceux qui veulent encore mettre en place une nouvelle transition. Il y a ceux qui veulent, par esprit de vengeance, s’attaquer à telle personnalité politique. Nous avons vécu des mutineries donc là il ne faut pas du tout négliger ».
De possibles déstabilisations, la Cenit, la Commission électorale indépendante s’en était déjà inquiétée. C’est alors vers elle que les forces de l’ordre s’étaient tournées pour réclamer une rallonge de budget. C’est maintenant au gouvernement que les hommes en uniforme la demandent. Ils n’ont pas encore eu de réponse. Mais, préviennent-ils, il faut qu’au moins une partie de la somme soit accordée, sans quoi, ils ne garantissent rien.