Madagascar: les préconisations de la SADC peinent à s'imposer

Après quatre ans de crise à Madagascar, la Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (SADC), médiatrice dans le conflit qui oppose Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, a choisi la fermeté. C’était samedi 8 décembre, à Dar es Salam, à l’issue de son sommet extraordinaire. Elle recommande qu'aucun des deux responsables politiques se présente à la présidentielle de mai prochain et plaide pour le retour et l’amnistie de l’ancien chef d’Etat. Des préconisations que les deux camps ne sont pas prêts à suivre.



Chez les partisans de Marc Ravalomanana, on se félicite de certaines recommandations de la SADC. Le retour et l’amnistie de leur leader, c’est ce qu’ils n’ont de cesse de réclamer. Mais sur sa non candidature à la présidentielle, le ton devient moins enjoué. L’ancien président n’a en effet jamais caché sa volonté de se présenter en mai. Guy Rivo Randrianarisoa, un de ses proches, explique : «Nous ne nous engageons pas encore... je pense que le peuple malgache et peut-être la SADC trouveront que, finalement, il est dans l’intérêt général du pays que les deux se présentent.»

Et dans le camp adverse, celui d’Andry Rajoelina, pour une fois, la ligne est la même, sinon encore plus claire. Joint par RFI, le ministre de la Communication, martèle : «Nous ne pouvons pas accepter une telle recommandation».

Ainsi, après quatre ans de crise et à cinq mois de la présidentielle, si la décision de la SADC était très attendue sur la Grande île, elle pourrait être un coup d’épée dans l’eau.
Source: RFI

Charles Thialice SENGHOR

Lundi 10 Décembre 2012 11:05


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