Madické Niang : « Nous acceptons les conseils et les réactions de nos amis et partenaires, mais pas de dictat »

« Nous acceptons les conseils, les réactions, de la part de nos amis et partenaires, sur l’image ou la bonne gouvernance démocratique de notre pays. Mais nous n’accepterons pas de dictat de la part de quiconque », tels sont les propos secs du premier responsable de la diplomatie sénégalaise.



« Les manifestations de l’opposition par rapport à la décision du Conseil constitutionnel et les propos qu’on prête à des pays amis, des partenaires du Sénégal, sont anti-démocratiques », soutient Me Madické Niang, ministre des Affaires étrangères du Sénégal au cours d’une conférence de presse organisée dans ses locaux.

« C’est dans la presse qu’on est informé des critiques des pays amis et partenaires du Sénégal. Pour moi, je dis qu’il y a des voies diplomatiques à suivre. A ce que je sache, aucun Ambassadeur de ces pays cités par la presse n’est vu nous voir pour des critiques et suggestion. Et je doute que ces critiques et autres soient officielles », martèle Me Madické Niang.

Pour lui, le Sénégal est un pays souverain et « seul les sénégalais ont le droit de faire des critiques ou dicter des notions à son gouvernement ». « Nous acceptons les conseils, les réactions, de la part de nos amis et partenaires, sur l’image ou la bonne gouvernance démocratique de notre pays. Mais nous n’accepterons pas de dictat de la part de quiconque », ajoute énergiquement le premier responsable de la diplomatie sénégalaise.

« En ce qui concerne ces propos, je les qualifie d’un acte d’ingérence dans la situation socio-politique du Sénégal. Et il ne faudrait pas attendre à 2 heures de l’élection présidentielle pour venir superviser et afin faires des déclarations actives », met en garde Me Madické Niang.

« Je tiens à réitérer que tout ceux qui empêcherons la bonne marche du processus électoral, nous verrons sur leurs chemins et nous les combattrons. Le gouvernement tient à rappeler que le Président Me Wade a toujours été habité par la volonté de faire respecter le calendrier électoral alors que certains membres de l’opposition manifestaient publiquement leur désir de faire renvoyer les élections », affirme le ministre des Affaires étrangères.  
 

Gata Doré

Mercredi 1 Février 2012 16:39


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