Les Européens vont avoir sur la table quatre axes d’action à mettre en œuvre en priorité ce jeudi 17 janvier : soutien diplomatique au Mali dans toutes les négociations internationales ; soutien financier au gouvernement malien et aux efforts humanitaires dans la région ; enfin, soutien financier à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma).
Le dernier point, qui n’est pas le moins urgent, sera d’établir la mission militaire de formation de l’armée malienne afin que celle-ci puisse assurer plus efficacement encore sa part des combats. Des éléments précurseurs de cette mission pourraient partir pour le Mali dès ce week-end avec à la clé un déploiement à la mi-février de 400 à 500 soldats européens. Le budget de cette opération devrait être doublé et l’objectif initial de former quatre bataillons de 650 soldats chacun devrait être étendu à la totalité des quelque 7 300 hommes de l’armée malienne.
L’intervention française est désormais unanimement soutenue en Europe et, malgré l’absence apparente de volonté de déployer des troupes de combat au Mali, les Européens se disent prêts à effectuer tout le reste du travail en deuxième ligne en quelque sorte.
Contributions limitées
Pour l’instant, il n’y aura pas de réponse a priori globale en termes militaire avant l’envoi de la mission. On a des contributions effectivement individuelles en soutien de l’opération Serval : deux avions britanniques de transport stratégique et tactique, un avion danois, deux avions ainsi que deux hélicoptères belges médicalisés, et en y ajoutant deux avions allemands destinés à assurer le transport des troupes de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), on obtient ce tableau complet de la réaction des Européens à une demande maintenant officielle de la France d’assistance pour le Mali.
Et l’Italie prévoit elle aussi de contribuer. Elle pourrait être suivie par d’autres, comme par exemple l’Espagne ; ces pays ont aussi un intérêt à la stabilisation de la région et qui avaient prévu de participer de toute façon militairement à la mission de formation.
Source : Rfi.fr