Mali-Contre coup d’Etat du 30 avril: Pourquoi les militaires détenus n’ont-ils pas recouvré la liberté ?


Rédigé le Dimanche 9 Septembre 2012 à 13:20 | Lu 368 fois | 0 commentaire(s)


Le refus du parquet d’accéder à la demande de mise en liberté des officiers formulés par leurs avocats est non seulement lié à l’influence des putschistes du 22 mars sur les affaires du pays mais aussi à la situation sociopolitique toujours très confuse.


L’affaire dite du contre coup d’Etat du 30 avril dernier continue de défrayer la chronique. Dernier rebondissement : le refus de la justice d’accéder à la demande des avocats des officiers détenus qui avaient formulé une remise en liberté de leurs clients. Le chef d’Etat-major particulier du Président ATT, Général de brigade, Hamidou Sissoko dit Man, l’ancien commandant de la région militaire de Sikasso, Colonel, Abdoulaye Cissé, commandant Malamine Konaré, ex chef de la cellule de lutte contre le terroriste de la Sécurité d’Etat, le commandant du 33ème régiment des commandos parachutistes, Colonel Abdine Guindo et autres croupissent toujours en prison. Pour les avocats de la défense, le dossier est vide. Donc, rien ne s’oppose à la libération de leurs clients qui disposent de toutes les garanties nécessaires.

En réalité, le refus du parquet d’accéder à la demande de mise en liberté des officiers formulée par leurs avocats est non seulement lié à l’influence des putschistes du 22 mars sur les affaires du pays mais aussi à la situation sociopolitique toujours très confuse. Les officiers en détention ont toujours été considérés par la junte militaire comme des redoutables adversaires, donc des frères d’armes à qui, on ne peut pas du tout faire confiance.

Aujourd’hui, plus que jamais, notre pays a besoin d’une armée réconciliée avec elle-même mais aussi avec le peuple. Il est temps de mettre fin à cette histoire de contre coup d’Etat afin de faire face à la menace des islamistes qui constitue un danger pour l’existence même de notre nation. Le capitaine Sanogo et ses camarades doivent faire un geste afin de faciliter la recherche d’une solution politique qui aura l’avantage de cicatriser cette grave fracture à l’intérieur de l’armée. Certaines mesures si elles sont prises pourraient largement contribuer à apaiser les uns et les autres. Il s’agit de la libération de tous les militaires et policiers détenus, la prise des dispositions par les autorités pour accompagner les familles en détresse. Toutes ces mesures seront chapeautées par une véritable grande cérémonie de réconciliation entre les frères d’armes qui va laver les cœurs des uns et des autres.
 
Source : Le Challenger



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