En dépit des risques, les habitants de Diosso, localité du centre du Mali, ont enregistré des vidéos pour demander l'aide de l'État. Ces témoignages, datés du samedi 1ᵉʳ mars dernier, circulent désormais sur les messageries privées.
Hommes, femmes, enfants : les habitants de Diosso sont rassemblés derrière le chef du village. Dasso Dembele rappelle que son prédécesseur a été assassiné il y a quelques mois, ses animaux volés, et cède la parole à son petit frère : « Cela fait un an et cinq mois que nous subissons le blocus, explique Bina Dembele, Diosso n'est qu'à sept kilomètres du chef-lieu du cercle, Ké Macina, mais nous ne pouvons ni entrer ni sortir de notre village. Nous demandons au Président Assimi Goita et au gouverneur de nous aider, pour que nous puissions au moins aller au marché, ravitailler le village et aussi les autres villages alentours qui connaissent les mêmes difficultés. Le Ramadan a commencé, mais nous n'avons rien. »
Dans cette partie du centre du Mali, des dizaines de communes se sont résolues à conclure des accords locaux avec les jihadistes du Jnim : les écoles publiques sont fermées, il faut payer la zakat, l'impôt, mais les villageois peuvent mener leurs activités.
Les localités qui ne se soumettent pas, comme Diosso, subissent des attaques et sont coupées du reste du pays par les jihadistes. Les malades ne peuvent pas être évacués. Les champs ne peuvent pas être cultivés.
Deux femmes, qui ne donnent pas leur nom, mais apparaissent également face à la caméra, disent ne plus savoir comment faire. « C'est très difficile. Nous n'avons pas de mil, pas de sucre, même pas de sel… Nous n'avons rien », déplore la première. « Des enfants sont tombés malades, poursuit la seconde, et ils sont morts parce que nous n'avions rien pour les soigner. L'État doit nous aider. »
Exaspérés, désespérés, les habitants de Diosso ont donc décidé cette fois-ci de lancer leur appel à l'aide sans se cacher. Des témoignages rares, du moins publiquement, car ils exposent au risque de représailles jihadistes de la Katiba Macina du Jnim.
Selon les autorités maliennes de transition, la situation sécuritaire s'améliore dans le pays. Bamako estime que les groupes terroristes sont « aux abois » et assure que l'armée poursuit sa « montée en puissance. »
Hommes, femmes, enfants : les habitants de Diosso sont rassemblés derrière le chef du village. Dasso Dembele rappelle que son prédécesseur a été assassiné il y a quelques mois, ses animaux volés, et cède la parole à son petit frère : « Cela fait un an et cinq mois que nous subissons le blocus, explique Bina Dembele, Diosso n'est qu'à sept kilomètres du chef-lieu du cercle, Ké Macina, mais nous ne pouvons ni entrer ni sortir de notre village. Nous demandons au Président Assimi Goita et au gouverneur de nous aider, pour que nous puissions au moins aller au marché, ravitailler le village et aussi les autres villages alentours qui connaissent les mêmes difficultés. Le Ramadan a commencé, mais nous n'avons rien. »
Dans cette partie du centre du Mali, des dizaines de communes se sont résolues à conclure des accords locaux avec les jihadistes du Jnim : les écoles publiques sont fermées, il faut payer la zakat, l'impôt, mais les villageois peuvent mener leurs activités.
Les localités qui ne se soumettent pas, comme Diosso, subissent des attaques et sont coupées du reste du pays par les jihadistes. Les malades ne peuvent pas être évacués. Les champs ne peuvent pas être cultivés.
Deux femmes, qui ne donnent pas leur nom, mais apparaissent également face à la caméra, disent ne plus savoir comment faire. « C'est très difficile. Nous n'avons pas de mil, pas de sucre, même pas de sel… Nous n'avons rien », déplore la première. « Des enfants sont tombés malades, poursuit la seconde, et ils sont morts parce que nous n'avions rien pour les soigner. L'État doit nous aider. »
Exaspérés, désespérés, les habitants de Diosso ont donc décidé cette fois-ci de lancer leur appel à l'aide sans se cacher. Des témoignages rares, du moins publiquement, car ils exposent au risque de représailles jihadistes de la Katiba Macina du Jnim.
Selon les autorités maliennes de transition, la situation sécuritaire s'améliore dans le pays. Bamako estime que les groupes terroristes sont « aux abois » et assure que l'armée poursuit sa « montée en puissance. »