Mali: l'Assemblée nationale face à la crise

Alors que les mouvements armés s’organisent au nord du Mali, au sud, la crise politique persiste. Comment les députés maliens voient-ils les difficultés actuelles de la transition ? Quel rôle ont-ils l’intention de jouer ? Le député Bourema Dicko affirme qu'elle veut être impliquée dans les discussions avec les mouvements du nord.



Bourema Dicko est député du parti Adéma pour la région de Ségou. Installé dans le bureau de la commission défense, il ne cache pas que face à la violence des manifestants et suite à l'agression du président de la transition, Dioncounda Traoré, les élus du peuple malien craignent désormais pour leur sécurité. « Certains députés ont peur de venir parce qu'ils ne sont pas en sécurité. Moi je dis qu'il faut sécuriser les institutions. Et ça ne peut être fait que par les forces de la Cédéao, qu'il y ait un déploiement. Parce qu'on ne peut pas parler du nord tant qu'ici, à Bamako, il n'y a pas de sécurité », assure Bourema Dicko.
Pourtant, l'Assemblée continue, selon lui, à vouloir jouer son rôle. Elle souhaiterait ainsi, dit-il, être associée aux démarches du médiateur burkinabè en direction des mouvements rebelles. « Nous représentons le peuple malien dans son intégralité. Et nous avons appris qu'ils ont établi un premier contact avec le MNLA. Nous souhaitons donc qu'on nous intègre dans cette démarche, réclame le député. L'Assemblée nationale est prête à aller au nord, à aller discuter avec le MNLA ou le mouvement Ansar Dine ».
Bourema Dicko affirme également que l'Assemblée suivra avec la plus grande vigilance l'enquête sur l'agression de Dioncounda Traoré. Il faut, dit-il, que les auteurs et les responsables soient sanctionnés. L'affaire ne doit pas être étouffée.

Source : RFI

Gata Doré

Lundi 28 Mai 2012 12:35


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