Malika : un marchand ambulant risque 10 ans de prison pour viol et pédophilie sur une fille de 12 ans



M. Kende, un marchand ambulant de 28 ans a comparu devant la Chambre criminelle de Pikine Guédiawaye. Il a été accusé d’avoir abusé, à plusieurs reprises, une enfant de 12 ans en 2020. Face à ses lourdes accusations, le ministère public a requis 10 ans de réclusion criminelle.
 
Les faits se sont passés dans le quartier de Malika (Guédiawaye). Une enfant de 12ans a été violée à plusieurs reprises par un jeune marchand qui fréquentait régulièrement la famille de la victime. M. Kende profitait de l’absence de la mère de l’enfant pour la violer. D’après le procès-verbal d’enquête, l’enfant faisait le lit de sa mère lorsqu’elle a vu M. Kende entrer dans la chambre. Sans un mot, ce dernier serait avancé vers elle, l’aurait saisie par la taille, puis projetée sur le matelas. La fille avait déclaré à l’époque aux enquêteurs que le jeune marchand ambulant l’avait basculée sur le lit, déshabillée de force et l’a fait mal. L’accusé lui aurait intimé l’ordre de se taire, la menaçant de mort si elle parlait. Et quelques jours après, il revenu commettre un second viol dans les mêmes conditions.
 
La mère de l’enfant l’a su que deux ans après (2022) quand la fillette a commencé à souffrir de vives douleurs au bas ventre. C’est là que sa mère l’a conduit chez une gynécologue. Le certificat médical établi le 29 juin 2022 a confirmé d’anciennes déchirures hyménéales, preuves irréfutables d’un abus sexuel. Ensuite, la mère est allée porter plainte contre M. Kende. La mère, brisée par la honte et la douleur, est décédée peu de temps après. Avant son décès, elle avait confronté en enregistrant le prévenu qui avait reconnu les faits et lui avait demandé pardon.
 
Mais devant la barre, M. Kende a totalement changé de version. Devant les juges, il a soutenu être analphabète, affirmant signer les procès-verbaux sans le lire. Il a rejeté toute culpabilité et parle de « faux aveux » extorqués sous la menace. Mais, d’après le journal l’Observateur, le Juge lui a rappelé ses déclarations faites à la police et au Juge d'instruction, devant qui il avait admis avoir eu « des rapports sexuels » avec la mineure, en prétendant qu'elle « le provoquait » et qu'elle était « consentante ». Le procureur n'a pas mâché ses mots. Pour lui, le dossier ne laisse aucun doute : « Une fillette de 12 ans ne peut consentir à un acte sexuel. Les faits de viol et de pédophilie sont constants, établis par les aveux et par le certificat médical », a-t-il déclaré.
 
Les avocats de la défense, Me Sène et Me Barro, ont réclamé l'acquittement de leur client, arguant d'un manque de preuves matérielles et d'un dossier « truffé d’incohérences ». « Le certificat médical ne prouve pas un viol. L'enregistrement évoqué n'a jamais été produit à la barre. Tout repose sur des déclarations », a plaidé Me Sène.
 
 Après plus de deux heures d'audience, la Chambre criminelle a mis l’affaire en délibéré au 02 décembre 2025.

Fatime Gueye (Stagiaire)

Mercredi 5 Novembre 2025 16:54


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