Dans une note de blog publiée vendredi 14 février, Meta, la maison mère de Facebook et d'Instagram a annoncé son ambition de déployer un câble sous-marin de plus de 50 000 km, avec l'objectif d'apporter « une connectivité de pointe aux États-Unis, à l'Inde, au Brésil, à l'Afrique du Sud et à d'autres régions ». Avec un investissement sur plusieurs années atteignant plusieurs milliards de dollars, il s'agit du « projet de câble sous-marin le plus ambitieux » jamais conduit par l'entreprise, s'est-elle vantée.
Ces câbles sous-marins qui traversent les océans sont des infrastructures critiques : ce sont eux qui permettent d'assurer la quasi-totalité des communications numériques mondiales, d'où leur rôle majeur pour des entreprises parties à la conquête de l'IA. Le futur câble fournira « la connectivité abondante et à haute vitesse nécessaire pour stimuler l'innovation en intelligence artificielle », a ainsi assuré Meta. « Disposer de ces câbles pour des acteurs comme Google ou Meta, c'est un moyen d'avoir effectivement une autonomie de bout en bout dans la chaîne de production et de transport de la data, explique Stéphane Lelux, ingénieur en informatique et réseaux au micro de RFI. Le principal flux aujourd'hui qui circule sur ces réseaux sous-marins à plus de 60%, c'est de la vidéo. L'IA qui se développe de plus en plus aussi dans les smartphones, dans l'ensemble des équipements, des appareils que nous avons sur nous, va avoir nécessité d'interconnecter des centres de données avec des flux très rapides. Et donc du coup, pour eux, maîtriser entre leurs data centers une qualité de réseau avec une très haute capacité, c'est stratégique pour leur infrastructure ».
Si l'impact de l'intelligence artificielle sur la demande de bande passante et de câbles n'est pas encore bien connu, l'entraînement de nouveaux modèles pourrait nécessiter d'acheminer rapidement de grandes quantités de données partout dans le monde. Les réponses apportées par l'IA occuperont quant à elles aussi une part - encore inconnue - du trafic internet mondial.
Les géants de la tech font grossir leurs propres réseaux
Ces infrastructures sous-marines, fabriquées à partir de fibre optique, s'étendent déjà sur environ « 1,2 million de kilomètres » (soit environ trente fois le tour de la Terre), selon un rapport du groupe de réflexion américain Center for Strategic and International Studies (CSIS) publié en août 2024.
Si, selon des chiffres de 2021, quatre sociétés se partageaient la quasi-totalité du marché (l'Américain SubCom, le Français Alcatel Submarine Networks (ASN), le Japonais Nippon Electric Company (NEC) et le Chinois HMN Technologies), les grandes entreprises telles que Meta, ou Google, prennent peu à peu leur indépendance.
Après des projets de câbles menés de concert avec d'autres groupes, les géants de la tech font grossir leurs propres réseaux. Baptisé « Projet Waterworth », le futur câble annoncé par Meta sera ainsi le troisième à être l'entière propriété du groupe, quand Google en possède seize. Une démultiplication qui ne se fonde pas uniquement sur une recherche de puissance, mais aussi sur un impératif de sécurité.
Ces câbles sous-marins qui traversent les océans sont des infrastructures critiques : ce sont eux qui permettent d'assurer la quasi-totalité des communications numériques mondiales, d'où leur rôle majeur pour des entreprises parties à la conquête de l'IA. Le futur câble fournira « la connectivité abondante et à haute vitesse nécessaire pour stimuler l'innovation en intelligence artificielle », a ainsi assuré Meta.
Une infrastructure stratégique
Si l'impact de l'intelligence artificielle sur la demande de bande passante et de câbles n'est pas encore bien connu, l'entraînement de nouveaux modèles pourrait nécessiter d'acheminer rapidement de grandes quantités de données partout dans le monde. Les réponses apportées par l'IA occuperont quant à elles aussi une part - encore inconnue - du trafic internet mondial.
Les géants de la tech font grossir leurs propres réseaux
Ces infrastructures sous-marines, fabriquées à partir de fibre optique, s'étendent déjà sur environ « 1,2 million de kilomètres » (soit environ trente fois le tour de la Terre), selon un rapport du groupe de réflexion américain Center for Strategic and International Studies (CSIS) publié en août 2024.
Si, selon des chiffres de 2021, quatre sociétés se partageaient la quasi-totalité du marché (l'Américain SubCom, le Français Alcatel Submarine Networks (ASN), le Japonais Nippon Electric Company (NEC) et le Chinois HMN Technologies), les grandes entreprises telles que Meta, ou Google, prennent peu à peu leur indépendance.
Après des projets de câbles menés de concert avec d'autres groupes, les géants de la tech font grossir leurs propres réseaux. Baptisé « Projet Waterworth », le futur câble annoncé par Meta sera ainsi le troisième à être l'entière propriété du groupe, quand Google en possède seize. Une démultiplication qui ne se fonde pas uniquement sur une recherche de puissance, mais aussi sur un impératif de sécurité.