Mexique: le candidat du PRI Enrique Peña Nieto remporte la présidentielle

Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui a gouverné le Mexique pendant 71 ans, revient au pouvoir après 12 ans d'opposition. Son candidat Enrique Peña Nieto a remporté dimanche l'élection présidentielle mexicaine avec un score avoisinant 38% des suffrages exprimés.Tandis que le score du candidat de la gauche, Andres Manuel Lopez Obrador se situe autour de 31% et celui de la candidate gouvernementale Josefina Vazquez Mota, du Parti action nationale (PAN, conservateur) se situe autour de 25%, a annoncé Leonardo Valdes, le président de l'institut fédéral électoral (IFE).



Le nouveau président du Mexique, Enrique Peña Nieto, 45 ans, est le plus jeune président d’Amérique. Elevé dans le sérail du PRI, le Parti révolutionnaire institutionnel, il a réalisé un parcours sans faute.
Licence de droit, maîtrise d’Administration publique, il se lance dans la politique, convaincu que le vieux régime à besoin de sang neuf. Il fait une carrière fulgurante : haut fonctionnaire, député, gouverneur.
 
Il aime les projecteurs et comprend que le succès et la notoriété passent par la communication et les télévisions. Pour se faire connaître dans tout le pays, son parti signe un contrat secret avec le groupe Televisa dont les chaînes arrivent dans 95 % des foyers mexicains. Son second mariage avec une vedette de feuilleton télévisé et son physique de jeune premier en font un homme très people et le chéri de ces dames.
Son parti a la réputation d’être très corrompu mais il doit d’abord sa victoire à une campagne sans faute, fortement médiatisée. Il propose un gouvernement centriste, avec un PRI rajeuni qui n’aurait plus les défauts de l’ancien régime qui a été chassé du pouvoir en 2000 pour sa grande corruption.
Il a bénéficié de l’usure du pouvoir de la droite qui est restée au pouvoir pendant 12 ans et puis aussi d’un mauvais casting de la gauche. Andres Manuel Lopez Obrador est un homme très radical qui est arrivé en seconde position mais il fait peur à une grande partie des classes moyennes.
Sa tâche la plus difficile sera d’imposer son autorité aux caciques de son parti qui sont autoritaires, protecteurs des syndicats malhonnêtes, des juges corrompus, des affairistes, certains étant même liés aux cartels de la drogue.
Il devra également apprendre à gouverner dans la transparence et le dialogue qui sont deux exigences auxquelles le PRI n’a jamais été confronté.

Source RFI
 

Gata Doré

Lundi 2 Juillet 2012 12:07


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