C’est en présence du maire Mbaye Dione, des ministres Mbagnick Ndiaye et Penda Mbow, des autorités administratives et locales, des Imams et notables, bref de toute la communauté de Ngoundiane que la Secrétaire générale de l’Oif a lancé un vibrant plaidoyer pour l’inscription des enfants, dès leur naissance, à l’Etat civil.
Selon Michaëlle Jean, dans la commune de Ngoundiane, 50% des enfants ne sont pas déclarés à l’état civil et par conséquent, n’ont pas d’existence légale. «C’est comme s’ils étaient des fantômes. Il s’agit d’une situation grave sur le continent africain dont 57% de la population n’ont pas d’identité légale», s’est-elle désolée.
Et de poursuivre : «Pourquoi ne pas organiser dans cette Maison de la Francophonie, en lien avec la municipalité, des actions de sensibilisation des familles sur la situation de ces enfants sans identité, qui sont du coup vulnérables ? Comment mettre en œuvre des programmes et des politiques de santé publique par exemple, d’éducation, quand on n’a pas les données justes et précises qui permettent d’identifier les besoins ?»
La Sg de l’Oif de conclure : «Un enfant qui n’est pas enregistré à l’état civil n’existe pas et de ce point de vue, il est impossible de connaître ses besoins. Il faut régler cette problématique et l’Oif la prend à cœur et y travaille avec force et c’est cela aussi la francophonie des solutions.»