Le ministre de l'Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a fait face aux parlementaires ce vendredi, pour défendre le projet de budget 2026 de son département. Le budget est arrêté à 130 milliards F CFA, soit une baisse de 9,31 %. L'exercice, marqué par une adoption majoritaire des programmes budgétaires par les commissaires, fut l'occasion d'aborder des questions brûlantes, allant des réformes du secteur à la fraude à la SENELEC, en passant par la tarification de l'électricité et l'exploitation des hydrocarbures.
Le ministre a dressé un bilan de l'exercice 2025, soulignant les réformes sectorielles engagées pour dynamiser le potentiel économique et industriel des sous-secteurs des Hydrocarbures et des Mines. Il a rappelé les priorités pour 2026, structurées autour de l'accessibilité à une énergie durable à moindre coût. Il y a le développement durable, responsable et inclusif des chaînes de valeur des ressources naturelles et la performance et la transparence dans la gouvernance de la politique énergétique et minière, dans le respect des principes du « JUB-JUBBAL-JUBBANTI ».
Le ministre a assuré que des « importants pas ont été franchis » en 2025, notamment en matière d'accès aux services énergétiques et de valorisation des ressources.
Réponses aux Députés, fraude, "Woyofal" et Gas to Power
Face aux interpellations, le ministre Birame Soulèye Diop a qualifié la fraude à la SENELEC de « situation particulièrement alarmante qui impacte beaucoup sa productivité ». Un rapport d'audit a révélé 490 cas de fraude détectés dans la seule région de Dakar (notamment à Pikine), occasionnant une perte estimée à 2,6 milliards de F CFA (13 515 Kw/h). À la date du 4 septembre 2025, le préjudice national s'élève à 3,7 milliards de F CFA. Le ministre a mentionné que les délinquants présumés incluent « les institutions, les restaurants et autres personnes privées bien connues », et que le dossier est suivi avec le ministère de la Justice.
Concernant la tarification de l'électricité ("Woyofal"), le ministre a réaffirmé qu'elle n'a pas changé depuis l'arrivée du nouveau régime, mais a reconnu la préoccupation. Il a précisé qu'une analyse approfondie de la question est en cours à la demande du Premier ministre pour trouver une solution structurelle. Il a rappelé la structure tarifaire par tranches, notamment la première tranche (0 à 150 Kw/h) facturée à 91,2 F CFA (hors TVA), touchant environ un million de ménages.
Il a annoncé que les conclusions de vingt-trois réunions techniques sur une solution conjoncturelle, impactant entre 1,5 et 1,7 million de ménages, seront « bientôt livrées aux plus hautes autorités » pour une baisse des prix de l'électricité.
Stratégie "Gas to Power" et SAR
La solution structurelle à la baisse des coûts repose sur la mise en œuvre de la stratégie Gas to Power. La part du Sénégal dans le projet GTA pourra alimenter une centrale de 250 MW. Le Ministre a confirmé le lancement imminent d'un appel d'offres pour la construction du premier Segment Nord du réseau gazier, avant la fin du premier trimestre 2026.
Il a salué le succès de la SAR (Société Africaine de Raffinage) qui a réussi à raffiner le pétrole brut de Sangomar, tout en reconnaissant les défis techniques et financiers liés à la lourdeur de ce brut. La SAR prévoit de renforcer ses capacités via le projet SAR 2.0.
Le Ministre des Finances et du Budget a également pris la parole, apportant des éclaircissements cruciaux sur la baisse du Budget 2026 et le soutien à la SAR. « La baisse de 9,31% du budget du ministère de l'Énergie s'explique par la non-reconduction de projets financés sur ressources extérieures arrivés à terme, ainsi que par la réduction des charges de fonctionnement ». Il a rappelé que des crédits importants concourant aux objectifs du ministère sont logés ailleurs, comme le Fonds spécial de soutien au secteur de l’Énergie (250 milliards de F CFA) au ministère des Finances, servant aux subventions.
Concernant la SAR, il a rassuré que l'État l'accompagne, notamment par la mobilisation de ressources bancaires et la délivrance de garantie souveraine.
Restructuration de la dette et « Miss Reporting »
Le ministre des Finances a abordé la délicate question du "miss reporting" financier, qui a conduit le FMI à dégrader la note du Sénégal. Face à cette situation, l'État a demandé la suspension du programme en cours pour négocier. Il a écarté l'approche "simpliste" de la restructuration, préférant l'Approche de Gestion Active de la Dette (GAT) et la stratégie de Garanties Partielle de Crédits (GPC) pour le refinancement de la dette extérieure.
Le ministre a dressé un bilan de l'exercice 2025, soulignant les réformes sectorielles engagées pour dynamiser le potentiel économique et industriel des sous-secteurs des Hydrocarbures et des Mines. Il a rappelé les priorités pour 2026, structurées autour de l'accessibilité à une énergie durable à moindre coût. Il y a le développement durable, responsable et inclusif des chaînes de valeur des ressources naturelles et la performance et la transparence dans la gouvernance de la politique énergétique et minière, dans le respect des principes du « JUB-JUBBAL-JUBBANTI ».
Le ministre a assuré que des « importants pas ont été franchis » en 2025, notamment en matière d'accès aux services énergétiques et de valorisation des ressources.
Réponses aux Députés, fraude, "Woyofal" et Gas to Power
Face aux interpellations, le ministre Birame Soulèye Diop a qualifié la fraude à la SENELEC de « situation particulièrement alarmante qui impacte beaucoup sa productivité ». Un rapport d'audit a révélé 490 cas de fraude détectés dans la seule région de Dakar (notamment à Pikine), occasionnant une perte estimée à 2,6 milliards de F CFA (13 515 Kw/h). À la date du 4 septembre 2025, le préjudice national s'élève à 3,7 milliards de F CFA. Le ministre a mentionné que les délinquants présumés incluent « les institutions, les restaurants et autres personnes privées bien connues », et que le dossier est suivi avec le ministère de la Justice.
Concernant la tarification de l'électricité ("Woyofal"), le ministre a réaffirmé qu'elle n'a pas changé depuis l'arrivée du nouveau régime, mais a reconnu la préoccupation. Il a précisé qu'une analyse approfondie de la question est en cours à la demande du Premier ministre pour trouver une solution structurelle. Il a rappelé la structure tarifaire par tranches, notamment la première tranche (0 à 150 Kw/h) facturée à 91,2 F CFA (hors TVA), touchant environ un million de ménages.
Il a annoncé que les conclusions de vingt-trois réunions techniques sur une solution conjoncturelle, impactant entre 1,5 et 1,7 million de ménages, seront « bientôt livrées aux plus hautes autorités » pour une baisse des prix de l'électricité.
Stratégie "Gas to Power" et SAR
La solution structurelle à la baisse des coûts repose sur la mise en œuvre de la stratégie Gas to Power. La part du Sénégal dans le projet GTA pourra alimenter une centrale de 250 MW. Le Ministre a confirmé le lancement imminent d'un appel d'offres pour la construction du premier Segment Nord du réseau gazier, avant la fin du premier trimestre 2026.
Il a salué le succès de la SAR (Société Africaine de Raffinage) qui a réussi à raffiner le pétrole brut de Sangomar, tout en reconnaissant les défis techniques et financiers liés à la lourdeur de ce brut. La SAR prévoit de renforcer ses capacités via le projet SAR 2.0.
Le Ministre des Finances et du Budget a également pris la parole, apportant des éclaircissements cruciaux sur la baisse du Budget 2026 et le soutien à la SAR. « La baisse de 9,31% du budget du ministère de l'Énergie s'explique par la non-reconduction de projets financés sur ressources extérieures arrivés à terme, ainsi que par la réduction des charges de fonctionnement ». Il a rappelé que des crédits importants concourant aux objectifs du ministère sont logés ailleurs, comme le Fonds spécial de soutien au secteur de l’Énergie (250 milliards de F CFA) au ministère des Finances, servant aux subventions.
Concernant la SAR, il a rassuré que l'État l'accompagne, notamment par la mobilisation de ressources bancaires et la délivrance de garantie souveraine.
Restructuration de la dette et « Miss Reporting »
Le ministre des Finances a abordé la délicate question du "miss reporting" financier, qui a conduit le FMI à dégrader la note du Sénégal. Face à cette situation, l'État a demandé la suspension du programme en cours pour négocier. Il a écarté l'approche "simpliste" de la restructuration, préférant l'Approche de Gestion Active de la Dette (GAT) et la stratégie de Garanties Partielle de Crédits (GPC) pour le refinancement de la dette extérieure.