Mis en examen hier par un juge : Sarkozy fait la leçon aux hommes politiques sénégalais




   La classe politique sénégalaise qui aime s’inspirer de la France dans ses stratégies politiques a une belle occasion pour suivre les traces des acteurs politiques de l’hexagone avec le dossier judiciaire lancé contre l’ancien président, français. Nicolas Sarkozy a été mis en examen par un juge de l’hexagone. Le prédécesseur de François Hollande est accusé, d'« abus de faiblesse » aux dépens de la milliardaire, Liliane Bettencourt, l'héritière de l'empire L'Oréal. Sans tambours, ni trompette l’ancien président de la République s’est rendu au tribunal. Son comportement ne devrait-il pas inspirer les Sénégalais ? En tout cas, depuis presque un an, l’audition des anciens dignitaires du régime de Wade soupçonnés d’enrichissement illicite alimente l’actualité avec une sur-médiatisation et des récriminations sur les voies à emprunter pour entendre un ancien ministre.
Nicolas Sarkozy ne s’est pas agrippé derrière son mandat d’ancien chef de l’Etat pour échapper à la justice. En citoyen respectueux des Lois de son pays, il est parti répondre.  
Une façon pour lui d’apporter les preuves de son innocence devant les juges. Ceux-ci cherchent à déterminer si M. Sarkozy a commis un abus de faiblesse aux dépens de Mme Bettencourt en lui demandant des fonds pour le financement de sa campagne présidentielle de 2007.
    L’ex-président a dit s'être rendu au domicile des Bettencourt une seule fois durant sa campagne électorale pour y rencontrer André Bettencourt, l'époux de la riche héritière, décédé en novembre de la même année. Plusieurs membres de l'entourage de la milliardaire ont affirmé avoir vu M. Sarkozy à plusieurs reprises pendant cette période et ont affirmé qu'il avait rencontré Mme Bettencourt à ces occasions. Il sera donc confronté aux membres de l’entourage du milliardaire.
   A côté de l’exemple de Nicolas Sarkozy, les autorités sénégalaises devraient aussi suivre l’attitude adopté les dirigeants Français face à ce dossier. Elles n’ont aucunement émis des commentaires pour approuver ou désapprouver la mise en examen de l’ex-président, préférant laisser la justice faire son travail dans la sérénité.

Issa Ndiaye

Vendredi 22 Mars 2013 16:58


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