C'est en début d'après-midi ce vendredi 16 août que le président François Hollande doit parler de l'Egypte avec la chancelière allemande Angela Merkel. Il parlera ensuite, dans le courant de l'après-midi, avec le Premier ministre britannique David Cameron.
Tous trois tenteront sans doute d'adopter une position commune, une position forte sur la scène internationale pour tenter d'éviter que la situation ne dégénère davantage et que le nombre des victimes n'augmente encore.
Paris, Londres et Berlin ont convoqué les ambassadeurs d'Egypte jeudi, au lendemain des violences qui ont fait un peu plus de 600 morts.
Dans un geste inhabituel, le président François Hollande a interrompu ses vacances et il a reçu au Palais de l'Elysée le diplomate égyptien, lui signifiant la «très grande préoccupation» de la France. Il a condamné avec la plus grande fermeté les violences sanglantes et a demandé «un arrêt immédiat de la répression», tout en soulignant que les manifestants doivent se comporter de manière pacifique.
Le souci des pays européens, et à fortiori celui de la France et du Royaume-Uni qui siègent de façon permanente au Conseil de sécurité des Nations unies, est d'éviter que l'Egypte ne sombre dans la guerre civile. Une position commune de l'Union européenne pourrait être exprimée rapidement car les représentants des 28 Etats membres doivent se réunir lundi 19 août à Bruxelles pour faire le point sur la situation.