Mort suspecte de D. Lô à bord d'une moto d'un gendarme à Rufisque: la famille du défunt relève des zones d'ombre



La mort suspecte de D. Lô, un homme âgé de 40 ans, domicilié à Rufisque (région de Dakar) est sur toutes les langues au quartier populeux de Diokoul. Il est décédé dans la nuit du 13 juin dernier aux environs de 23 heures au cours d’un accident. Mais le plus mystérieux dans cette histoire, est que le défunt était à mort d’une moto de la gendarmerie.

 En effet, les circonstances de la mort de D. Lô, marié et père de 3 trois enfants sont jugées troublantes par la famille du défunt. Un des cousins de la victime raconte à L’Observateur, la version servie par la gendarmerie de Thiaroye. 

 D’après ce que les gendarmes nous ont dit, c’est un des leurs en service à la brigade de Thiaroye qui l’a dépassé sur la route nationale N°1, alors que l’heure du couvre-feu était dépassée. Le gendarme s’est arrêté et lui a demandé ce qu’il faisait à cette heure sur les lieux. « D. Lô lui dit qu’il devait baptiser son enfant et était à la recherche d’argent. C’est ainsi qu’il (le gendarme) décide de le ramener chez lui à moto. D’après ce que les gendarmes nous ont dit, c’est D. Lô qui conduisait, du fait que le gendarme ne connaissait pas le chemin qui mène à Diokoul », a raconté A. Ndiaye. 

Il poursuit : « A hauteur du croisement Grand Mbao, il aurait heurté le rond-point et tous les deux seraient tombés. D. Lô serait décédé sur le coup et le gendarme s’en serait sorti avec des blessures ».   

Ndiaye trouve beaucoup de zones d’ombres dans cette version des gendarmes. « Un gendarme qui dépasse un citoyen à l’heure du couvre-feu, puis décide de le ramener chez lui à moto. Au lieu de conduire, il laisse le guidon à D. Lô , c’est très louche », s’est-il interrogé. Encore que, souligne-t-il : « comment peut-on procéder à un constat et laisser certaines affaires sur place, c’est incompréhensible. C’est une affaire qui doit être véritablement élucidée ». 

Joint par le journal, le commandant de la gendarmerie nationale en charge de l’enquête, déclare : « l’enquête se poursuit, nous ne pouvons rien révéler pour le moment. C’est un accident qui s’est déroulé il y a trois jours, nous y sommes et nous allons entendre toutes les parties ». 

D. Lô, a été inhumé mardi au cimetière de Diokoul. 


Mercredi 17 Juin 2020 12:55


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