Moustapha Cissé Lô, on est dans une démocratie !



S’il y a un député qui ne fait absolument rien pour faire sentir au peuple sénégalais la moindre odeur de rupture du régime de Macky Sall, c’est bien Moustapha Cissé Lô. Même si le grand public a fini de se  familiariser avec ses multiples dérapages, force est de noter qu’ils ont atteint leur paroxysme ce matin à l’occasion du renouvellement du bureau politique de l’Assemblée nationale.
  On aimerait sincèrement savoir de quel droit jouit le sieur Lô pour dire à haute voix qu’un député des moins connus nommé Cheikh Diop Dione n’a pas le droit de déposer sa candidature pour occuper le perchoir. « Cheikh Dione n’a pas le droit de se présenter, encore moins de voter contre Moustapha Niasse parce que c’est le président de la République qui nous a élus, qui nous a proposés et qui a financé son argent pour faire de nous des députés. Donc aujourd’hui, Cheikh Dione n’a aucun droit de voter contre Moustapha Niasse. C’est un geste que je condamne et je prie le président de la République de prendre des mesures en ce sens (...) Si le président désigne un candidat pour présider l’Assemblée nationale, nul n’a le droit d’être contre cette candidature. Il doit être sanctionné et sévèrement (…) », a lâché sans retenue le vice-président de l’Assemblée nationale, interpellé par la RFM.   « El Pistolero » comme il se plaît à être appelé vide ainsi son chargeur sur le député membre de l’Alliance Pour la République (APR) élu sur la liste majoritaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) pour le département de Gossas et dont le seul tort est de constater que « les sénégalais ne sont pas satisfaits de leurs députés » et  que les actes posés jusque-là par l’actuelle Assemblée nationale sont aux antipodes de la rupture tant chantée par le régime en place.  
En tout cas, une chose est sûre. Avec ce genre de comportement antidémocratique dont fait montre Cissé Lô et un discours égocentrique du président de l’Assemblée nationale totalement axé sur une volonté de rendre plus luxueux l’Hémicycle, laissant en rade les préoccupations sociales, il n’est pas outrancier de donner raison à ce nouveau prétendant au perchoir méconnu du grand public.
         
 

Mamadou Sakhir Ndiaye

Vendredi 11 Octobre 2013 17:20


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