« Je me présente Mya Gueye, animatrice télé, le public sénégalais me reconnait comme un des visages de Kinkeliba, la matinale de la télé nationale RTS.
Il y a de cela quelques mois, j’ai décidé, après mûre réflexion, en accord avec mes convictions personnelles et religieuses, de porter le voile. Depuis, j’ai eu droit à toutes sortes de remarques toutes plus désobligeantes les unes que les autres … et pourtant je n’ai pas changé, tout juste ai-je rajouté un accessoire à ma tenue quotidienne.
Coup du sort, coïncidence ou conséquence? J’ai perdu mon emploi d’animatrice télé peu de temps après cette réalisation. Depuis, chaque proposition se termine par un « le voile c’est trop sérieux … ça fait peur … ça passe pas à l’antenne … » implicite ou assumé.
Au quotidien le plus dure à supporter reste le sentiment d’impunité de ceux qui nous font douter de nos choix et voudraient nous obliger à nous conformer à leurs standards.
Si vous pensez comme eux, j’espère que ce message amical vous aidera à voir ces choses là d’un meilleur œil.
N’avons nous pas le droit de choisir le style d’habillement qui nous convient?
Beaucoup pensent souvent que nous sommes différentes, soumises, oppressées voir même emprisonnées. Mais ce n’est pas le voile que nous avons sur la tête qui les empêche de voir clair en nous, c’est un voile de préjugés tout fin, voire invisible, qui flotte devant leurs yeux.
Pourquoi dans le cadre de l’activité professionnelle le port d’une tenue de travail peut être imposé pour des raisons de standards commerciaux, mais que le voile, lui, pour des raisons spirituelles et personnelles à encore bien souvent du mal à être accepté?
Le port du voile n’est pas synonyme d’encouragement à l’extrémisme au fanatisme, ni un encouragement à l’oppression qu’on inflige à la femme soi-disant au nom de l’islam…le hijab est une recommandation pour toutes les femmes musulmanes, mais ce n’est pas le fait de porter ou non le voile qui fait de nous de bonnes ou de mauvaises musulmanes, ce sont chaque parole et chaque acte que nous pausons chaque jour.
« Je sais mouvant le terrain des acquis, difficile la survie des conquêtes : les contraintes sociales bousculent toujours et l’égoïsme mâle résiste » Mariama Ba
Je souhaite du fond du cœur que le monde entier nous juge sur ce qu’il y a dans nos têtes, pas sur ce qui la recouvre.
Mya
Il y a de cela quelques mois, j’ai décidé, après mûre réflexion, en accord avec mes convictions personnelles et religieuses, de porter le voile. Depuis, j’ai eu droit à toutes sortes de remarques toutes plus désobligeantes les unes que les autres … et pourtant je n’ai pas changé, tout juste ai-je rajouté un accessoire à ma tenue quotidienne.
Coup du sort, coïncidence ou conséquence? J’ai perdu mon emploi d’animatrice télé peu de temps après cette réalisation. Depuis, chaque proposition se termine par un « le voile c’est trop sérieux … ça fait peur … ça passe pas à l’antenne … » implicite ou assumé.
Au quotidien le plus dure à supporter reste le sentiment d’impunité de ceux qui nous font douter de nos choix et voudraient nous obliger à nous conformer à leurs standards.
Si vous pensez comme eux, j’espère que ce message amical vous aidera à voir ces choses là d’un meilleur œil.
N’avons nous pas le droit de choisir le style d’habillement qui nous convient?
Beaucoup pensent souvent que nous sommes différentes, soumises, oppressées voir même emprisonnées. Mais ce n’est pas le voile que nous avons sur la tête qui les empêche de voir clair en nous, c’est un voile de préjugés tout fin, voire invisible, qui flotte devant leurs yeux.
Pourquoi dans le cadre de l’activité professionnelle le port d’une tenue de travail peut être imposé pour des raisons de standards commerciaux, mais que le voile, lui, pour des raisons spirituelles et personnelles à encore bien souvent du mal à être accepté?
Le port du voile n’est pas synonyme d’encouragement à l’extrémisme au fanatisme, ni un encouragement à l’oppression qu’on inflige à la femme soi-disant au nom de l’islam…le hijab est une recommandation pour toutes les femmes musulmanes, mais ce n’est pas le fait de porter ou non le voile qui fait de nous de bonnes ou de mauvaises musulmanes, ce sont chaque parole et chaque acte que nous pausons chaque jour.
« Je sais mouvant le terrain des acquis, difficile la survie des conquêtes : les contraintes sociales bousculent toujours et l’égoïsme mâle résiste » Mariama Ba
Je souhaite du fond du cœur que le monde entier nous juge sur ce qu’il y a dans nos têtes, pas sur ce qui la recouvre.
Mya