Nations Unies : Trump retire les Etats-Unis du Pacte mondial sur la migration

​Donald Trump met un coin de plus au leadership américain en matière de multilatéralisme. Et cette fois, c'est sur le dos des migrants et des réfugiés que le président américain fait valoir sa doctrine, l'Amérique d'abord. Les Etats-Unis ont informé l'ONU qu'il se retiraient du Pacte mondial sur la migration, a-t-on appris ce dimanche 3 décembre 2017.



Voilà un retrait américain qui, sur la scène mondiale, chagrinera sans doute tout particulièrement António Guterres, ancien haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et actuel secrétaire général de l'ONU.

« La mission américaine auprès de l'ONU a informé son secrétaire général que les Etats-Unis mettaient fin à leur participation au Pacte mondial sur la migration », a annoncé l'administration Trump par communiqué ce week-end.

Ce pacte avait été trouvé en septembre 2016. Les 193 pays membres de l'Assemblée générale des Nations unies avaient alors adopté - unanimement - ladite « Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants ».

Objectif : améliorer la gestion internationale de ces situations de précarité absolue en matière d'accueil, d'aide aux retours, etc. Le HCR avait alors été mandaté pour proposer un « Pacte mondial sur les migrants et réfugiés ».

Ce Pacte, censé définir un cadre de réponses à apporter à la problématique, ainsi qu'un programme d'actions, doit s'inscrire dans le rapport annuel de Haut Comissariat aux réfugiés à l'Assemblée générale des Nations unies en 2018.

« La Déclaration de New York est juste incompatible avec la souveraineté américaine »

« La Déclaration de New York comprend plusieurs dispositions incompatibles avec les politiques américaines d'immigration et de réfugiés et les principes édictés par l'administration Trump en matière d'immigration », estime Washington.

« En conséquence, le président Trump a décidé l'arrêt de la participation des Etats-Unis à la préparation du Pacte qui vise à obtenir un consensus à l'ONU en 2018 », peut-on lire dans ce communiqué de la mission américaine à l'ONU.


(avec l'Agence France-Presse)

AYOBA FAYE

Dimanche 3 Décembre 2017 10:01


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