Sur RFI, Samira Daoud, d'Amnesty International à Dakar, estime que les opérations de maintien de l'ordre au Biafra n'auraient jamais dû être confiées à l'armée :
« L’armée n’est pas formée à gérer des foules et à faire ce travail-là. Et nous pensons sincèrement que le fait d’avoir envoyé une armée pour assurer le maintien de l’ordre explique en grande partie ce bain de sang. Nous avons eu à dénoncer depuis très longtemps les agissements de l’armée nigériane dans le sud-est du Nigeria, mais aussi dans la lutte contre Boko Haram. Nous avons documenté et produit de nombreux rapports. Rien n’a été fait jusqu’à présent, personne n’a été sanctionné. »
« Je pense que cette absence de poursuites à l’encontre de responsables au sein de l’armée, et donc ce sentiment d’impunité, expliquent aussi le fait que ça puisse se reproduire dans d’autres régions. C’est parce qu’on laisse l’armée se comporter de cette façon-là, et peut-être même qu’on lui donne l’ordre de se comporter de cette façon-là, qu’on se retrouve dans une situation où des manifestations totalement pacifiques sont réprimées aussi violemment. »
« L’armée n’est pas formée à gérer des foules et à faire ce travail-là. Et nous pensons sincèrement que le fait d’avoir envoyé une armée pour assurer le maintien de l’ordre explique en grande partie ce bain de sang. Nous avons eu à dénoncer depuis très longtemps les agissements de l’armée nigériane dans le sud-est du Nigeria, mais aussi dans la lutte contre Boko Haram. Nous avons documenté et produit de nombreux rapports. Rien n’a été fait jusqu’à présent, personne n’a été sanctionné. »
« Je pense que cette absence de poursuites à l’encontre de responsables au sein de l’armée, et donc ce sentiment d’impunité, expliquent aussi le fait que ça puisse se reproduire dans d’autres régions. C’est parce qu’on laisse l’armée se comporter de cette façon-là, et peut-être même qu’on lui donne l’ordre de se comporter de cette façon-là, qu’on se retrouve dans une situation où des manifestations totalement pacifiques sont réprimées aussi violemment. »