Opérations de patrouilles conjointes avec le Cap-Vert, la Gambie et la Guinée-Bissau: la Marine Nationale Sénégalaise dresse un bilan satisfaisant

La première édition des opérations de patrouilles conjointes de la Marine Nationale sénégalaise s’est déroulée du 18 au 28 octobre 2021, dans les zones économiques exclusives du Cap-Vert, de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Sénégal avec la participation des pays précités. Ces opérations ont pour objectif, de renforcer les capacités des marines et garde-côtes de l’Afrique de l’Ouest à assurer la sécurité et la sûreté maritimes par un développement de la coopération sous-régionale. Une conférence de presse a été tenue ce vendredi 29 octobre à la base navale Amiral Faye Gassama sous la présence des représentants des quatre (04) pays participants : Cheikh Oumar Sagna (Sénégal), Tos Valerio Antonio Pedro (Cap-Vert), Nando Mboto (Guinée-Bissau) et Alioune Sané (Gambie).



Les opérations de patrouilles conjointes sont des activités initiées par la Marine nationale du Sénégal et qui ont pour vocation de se tenir annuellement au large des côtes du Cap-Vert, de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Sénégal. « L'objectif principal de l'exercice est le renforcement des capacités des marines et garde-côtes de l'Afrique de l'Ouest à assurer la sécurité et la sûreté maritimes par un développement de la coopération sous-régssionale. Les enjeux de sécurité liés à la mer sont importants pour les pays d'Afrique de l'Ouest. Certes, le continent africain ne représente que 2,7 % du trafic maritime mondial, mais le domaine maritime du continent connaît des menaces qui sont susceptibles de compromettre le développement de pans entiers de l'économie des pays et de remettre en cause la stabilité des Etats », a souligné le Capitaine Cheikh Oumar Sagna, chef du groupement naval du Sénégal.

Selon ce dernier, les principales menaces constatées en mer lors des patrouilles conjointes sont : la pêche illicite, non réglementée et non déclarée qui fait perdre des milliards de francs CFA par an aux économies des Etats côtiers. À cela, s’ajoute le trafic de drogue, le trafic d'armes. Par ailleurs, M. Sagna a affirmé que parmi les intérêts du Sénégal en mer, on peut citer « la protection et la gestion rationnelle des ressources halieutiques, gazière et pétrolière, le développement du tourisme balnéaire et la promotion du transport et des infrastructures maritimes ».

Présent lors de la conférence de presse, le Capitaine Tos Valerio Antonio Pedro du Cap-Vert a salué l’initiative ainsi que la mise en œuvre d'accords multilatéraux entre le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée Bissau et le Sénégal. Ce pour « la lutte contre la criminalité maritime, la sécurisation des espaces transfrontalières et le renforcement de l'interopérabilité entre les marines et garde-côtes », a-t-il salué.

Le Capitaine Valerio a affirmé que la coopération entre les quatre pays a abouti à « un développement des capacités de connaissance du domaine maritime, une amélioration des techniques d'investigation des équipes de visite de navire, au renforcement des capacités de communication entre les centres de coordination opérationnelle du Sénégal, du Cap-Vert, de la Gambie et de la Guinée-Bissau ».

Les pays participants à l’opération ont chacun contribué de manière différente pour sa réussite. Le Cap-Vert a déployé un observateur au Centre de Coordination des opérations de la Marine nationale. La Gambie a envoyé un navire de surveillance maritime, une équipe de visite embarquée à bord du patrouilleur sénégalais de haute mer KEDOUGOU ainsi qu’un officier de liaison déployé au Centre de Coordination des opérations de la Marine nationale. La Guinée-Bissau a aussi embarqué une équipe de visite au bord du patrouilleur sénégalais un observateur au Centre de Coordination des opérations de la Marine nationale.

La zone d'opérations couvre la Zone Économique Exclusive du Sénégal ; la Zone Économique Exclusive de la Gambie ; la Zone Économique Exclusive de la Guinée-Bissau. Comme bilan de l’opération, les patrouilles conjointes ont réalisé : « en Gambie, le nombre de navires identifiés est de douze (12) dont sept (07) navires contrôlés et quatre (4) arraisonnés. En Guinée-Bissau : 23 navires ont été identifiés dont douze (12) navires contrôlés et zéro arraisonné ».

Ndeye Fatou Touré

Vendredi 29 Octobre 2021 16:17


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