Opinion: de l’aveu à la découverte des familles sataniques.



source: sarkopitheque.files.wordpress.com/
Le débat sur la Franc-maçonnerie, réactivé par l’aveu de Me Wade, est le « Sccop » de Février 2009, mois anniversaire d’une certaine élection présidentielle sénégalaise et de tendance à empoisonner encore l’atmosphère pour détourner l’opinion nationale du mal vivre des populations si meurtries et remontées contre le régime de l’alternance. Pourquoi la Franc-maçonnerie comme sujet de diversion ? Parce que l’histoire de celle-ci, aussi vieille que la civilisation continue de susciter un vif intérêt sur le public, soucieux de connaître la vérité sur cette confrérie (secte) qui entretient si longtemps le mystère sur les rites et ses objectifs et dont l’existence soulève maintes polémiques dans le monde.

Pourtant Wade a eu plus d’une opportunité de démontrer son courage de jouer à la transparence, par exemple quand « cette dame » l’a accusé publiquement dans la presse locale.
Seule la presse européenne mérite-t-elle de la considération de Me Wade ? Mais ce « scoop » « njoomborien », cette mise au point au journal français « L’Express » est simplement que « de l’huile sur le feu, du vrai mataay ». Wade est le seul sur « les 23 chefs d’Etat africains francs maçons qui tiennent l’Afrique » à confirmer.

Il est dangereux d’alimenter la rumeur, surtout celle ayant un fondement dans la réalité qui dynamise la vie sociale car elle est porteuse de suspicions et de scandales.
« Une société dont l’idéal est clandestin, qui choisit délibérément de se cacher est une société malsaine »

Dans son ouvrage « La Franc- maçonnerie au Parlement » Pierre Saint Charles écrit : « Les francs maçons ne sont pas des hommes libres, ce sont des hommes qui sont liés par des serments et des obligations à une organisation internationale redoutable, la Franc-maçonnerie, souvent sans mesurer l’importance des engagements qu’ils ont pris. » Evidemment il arrive que certains initiés enlèvent le voile comme en France récemment a fait Monsieur Xavier Bertrand, l’homme politique qui monte, et le plus proche du Président Nicolas Sarkozy. Sollicité par le journal « l’Express n° 2995 de la semaine du 21 au 27 février 2008) il a accepté de jouer la transparence et d’expliciter les raisons de son engagement. On peut citer aussi le cas de Monsieur Olympe Bely Quenum, dans son hommage au Sage Amadou Hampaté Ba, diffusé sur son site web le 30-01-2007 intitulé « Rencontre et amitié avec A H Ba » quand il écrit « …les gestes discrets et l’accolade q’Amadou Hampaté Ba et moi, avions échangés devant le centre Richelieu, étaient maçonniques, parce que Doudou Gueye lui avait dit en Wolof que je suis franc-maçon ; eux aussi ; il existe à Dakar une loge maçonnique dénommée KOUMEN. Le frère Amadou Hampaté Ba était membre de la Grande Loge Nationale française, obédience reconnue par la Grande Loge unie d’Angleterre dont je dépens…. »

Par ailleurs, il est possible de consulter le répertoire des francs-maçons les plus célèbres des années 1700 à 1950 et aussi le lexique maçonnique ; tous publiés dans le magazine français « Le crapouillot » paru en hiver 1976.

L’histoire des associations ouvrières initiatiques commence en Europe occidentale vers l’an 790, lorsque des maçons romains débarquent en Angleterre pour édifier une cathédrale à Vérulam, où ont été découvertes les reliques de Saint Alban. On assiste alors à la naissance de confréries secrètes. Et quand les corporations italiennes de maçons fondent en 1040 une confrérie destinée à envoyer des architectes et des ouvriers dans les pays où les églises et les monastères manquent encore et
dans l’euphorie du grand mouvement d’expansion du christianisme du XIe siècle, la papauté à cette initiative confirme tous les anciens privilèges des maçons et leur reconnaît le monopole de la construction des édifices religieux dans toute la chrétienté , obtenant aussi des rois et évêques de respecter leur s associations. A l’aube du XIIe siècle, les maçons ont pris conscience de la place qu’ils occupent dans la société- En 1350, les trois loges de Londres, d’York et Westminster obtiennent le droit de siéger en permanence entant que loges maçonniques à caractère spéculatif. La maçonnerie spéculative ou philosophique se soucie des meilleures voies pour parvenir à une société humaine plus harmonieuse. En 1459, paraissent les constitutions de Strasbourg qui montrent l’existence en Allemagne depuis au moins deux siècles, de loges opératives reconnaissant l’autorité des Grandes Loges. Les loges à caractère opératif ne se préoccupent que des métiers de bâtisseurs.
Le secret de l’appartenance (recrutement) et de l’initiation deviennent des règles absolues en 1640, suite particulièrement aux évènements graves survenus en Angleterre où la révolution chasse du pays, la famille des Stuarts et met hors-la-loi la religion catholique. Les catholiques qui appartiennent à des loges maçonniques participent aux complots contre Cromwell qui fit décapiter le roi Charles 1er en 1649. En Angleterre, en Ecosse, en France les stuartistes abritent leurs activités derrière le secret des loges. C’est au tour du groupe d’exilés du Château de Saint Germain que va s’organiser la Franc-maçonnerie française.

L’histoire de la franc-maçonnerie d’Europe est assez riche en conflits, divisions et rivalités internes entre « frères, loges et familles »

Sauvée en 1937 la maçonnerie française est dissoute en 1940 par le Maréchal Pétain devenu chef de l’Etat. Les interventions de plus en plus fréquentes du Grand Orient et de la Grande Loge dans les controverses politiques provoquent en 1933 et 1934 un réveil brutal des campagnes anti-maçonniques.

A l’avènement de la France libre le général de Gaule s’abstient jusqu’en 1943 de prendre position et finit par déclarer « Nous n’avons jamais reconnu les lois d’exception de Vichy. En conséquence, la Franc-maçonnerie n’a jamais cessé d’exister en France ».Elle s’émancipe, se diversifie et devient une réelle puissance à tout point de vue. Bien que tirant leur origine d’un même tronc initiatique commun et bien qu’utilisant à peu près les mêmes outils, les mêmes rituels symboliques, les mêmes tabliers et les mêmes cordons -mais de couleur différente-, chacune des obédiences maçonniques françaises possède sa propre identité et ses moyens caractéristiques de travail et d’action vers l’extérieur.

On dénombre dans les années soixante dix (70) en France sept (7) familles et soixante mille (60000) maçons environ tandis que dans le monde ils seraient une dizaine de millions d’adeptes.

1) Le Grand orient de France : 16, rue Cadet – Paris Ixe.
Avec environ vingt cinq mille (25000) membres répartis dans quatre cent cinquante loges (450), un patrimoine immobilier composé de plus de cent cinquante (150) immeubles gérés par des associations ou des sociétés locales, elle prétend être, avec son récent bicentenaire la plus ancienne de toutes les organisations maçonniques actuellement en activité sur le territoire national français.

2) La Grande loge de France : 8, rue Puteaux – Paris XVIIe
Réunissant environ treize mille membres actifs dans deux cent quatre vingt dix huit loges (298) la grande loge occupe la deuxième place parmi les grandes obédiences maçonniques françaises. Son siège social est un important édifice au quartier des Batignolles abritant une impressionnante chapelle ainsi que plusieurs temples rénovés, dont le plus grand porte le nom du président franklin Roosevelt. Non seulement la Grande loge est propriétaire de cet immeuble, mais elle possède ses propres temples sur l’ensemble du territoire national et dans les départements d’Outre Mer, où ses loges sont solidement implantées. Elle vient d’être désignée comme membre correspondant en Europe de la conférence maçonnique interaméricaine.

3) La Grande Loge nationale française : 65, Boulevard Bineau – Neuilly – sur – Seine
Avec un effectif d’environ quatre mille sept cents membres (4700) et cent soixante dix (170) loges, réparties en loges provinciales et loges de district. Sa caractéristique essentielle est qu’elle a pour fondement traditionnel la Foi en Dieu, « Grand architecte de l’Univers » et impose à ses membres le respect des opinions et croyances de quiconque, l’interdiction, sous peine de radiation immédiate de toute fréquentation des autres obédiences françaises, quelle se refuse obstinément à reconnaître.

4) La Grande Loge nationale française (OPERA) :
Du nom complémentaire du lieu des réunions de son conseil, elle est créée par plusieurs notables dissidents et issus de la GLN Bineau ci-dessus, supportant mal l’emprise que la puissante Loge Mère anglaise entendait exercer sur eux en les isolant de leurs « frères » des autres obédiences françaises. Elle possède actuellement une quarantaine de loges regroupant environ huit cents initiés.

5) L’Ordre Mixte Français et international du Droit Humain : 5, rue Jules – Breton Paris XIIIe
Affirmant l’égalité essentielle de l’homme et de la femme, et leur droit de bénéficier de la même façon de la justice sociale, le Droit humain fit scandale lors de sa création, le 4 Avril 1893. Cette famille compte en France une soixantaine de loges et plus de cinq mille membres, hommes et femmes.

6) L’Ordre Hermétique du Rite Memphis-Misraïm
Fonctionnant discrètement sous une forme maçonnique internationale, cet ordre, qui fait état de plus de cinq mille adhérents dans le monde, est surtout répandu en Australie, à Haïti, en Argentine, en Bolivie, au Venezuela et, pour l’Europe, en France, en Belgique, en Suisse et aux Pays bas. En France, l’ordre compte une quinzaine de loges, où quelques centaines de membres pratiquent une forme spirituelle hautement ésotérique et occultiste.

7) La Grande Loge féminine française : 71, bis, rue de la Condamine – Paris XVIIe
C’est en 1952 que la Grande Loge Féminine française ayant acquis sa totale indépendance est devenue officiellement une puissance maçonnique souveraine. De nos jours, on rencontre dans les loges féminines, principalement des institutrices, des femmes magistrats, des avocates, des doctoresses, des journalistes, des fonctionnaires, mais aussi des employées et des ouvrières. Comptant une soixantaine de loges, réparties sur l’ensemble du territoire (ainsi qu’en Belgique et en Suisse) la grande loge rassemble quelques deux mille deux cents (2200) maçonnes.

Jean Vitiano, l’auteur de « 60000 maçons et 7 familles » dans le « crapouillot, précise « que toutes les obédiences ci-dessus énumérés sont déclarées à la préfectures de police de Paris en tant que associations se réclamant de la loi de 1901. En outre, leurs statuts, constitutions et règlements généraux ont été dûment déposés aux archives du ministère de l’intérieur, ainsi que les noms de leurs dirigeants responsables. La maçonnerie française n’est donc ni secrète ni illégale. ». Loi que Sarkozy voulut récemment modifiée mais sans succès grâce à l’opposition ferme des francs-maçons mobilisés qui l’obligèrent à venir en discuter au siège de la rue Bineau.

Au Sénégal, l’histoire de la franc-maçonnerie est tributaire de la colonisation française. Très tôt perçue comme une société satanique, d’anti-religion musulmane et d’anti-valeur,la franc-maçonnerie ne sut prospérer que sous le voile, à visage encagoulé.

Certains initiés ou considérés comme tels, étaient connus de l’opinion publique. Mais l’hostilité et la réprobation de la franc-maçonnerie n’a cessé de s’amplifier. On retiendra l’opposition en 1934 d’enterrer Blaise Diagne dans l’enceinte du Cimetière musulman de Dakar entre autres. Dans une récente période, les révélations de Latif Gueye sur la franc-maçonnerie et ses implications ont scandalisé l’opinion et agité le pays, provoquer interrogations et suspicions grandissantes et fracassantes avec la prise de position ferme du vénéré Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh. Le journal sénégalais bimensuel « Promotion » n°25 du 7 juillet 1985 titrait « les francs-maçons arrivent.. » avec plusieurs photos de personnalités, preuves à l’appui. Dans son dossier, l’auteur Boubacar Diop rappelle « que bien avant, notre journal, le jeune marabout terrible de Kaolack, Ahmed Khalifa Niasse a soulevé ce problème de la franc-maçonnerie et ses corollaires dans les agressions culturelles qui blessent notre nation pieuse… » B. Diop donne ici la perception que les Sénégalais ont de la franc-maçonnerie en ces termes « …les francs-maçons, membres de sociétés secrètes, constituent au sein de la communauté et en marge des institutions un groupe solidaire d’amis liés par des intérêts de classe qu’il faut préserver par tous les moyens. A la vérité leur objectif n’est plus de gêner l’essor des religions, ni de s’immiscer dans les pratiques rituelles de celles-ci. Toutefois lorsque l’essor de l’une d’elles peut gêner le leur quant à leur influence dans la gestion des biens de la communauté et dans la distribution des fonctions y afférentes, fussent-elles politiques alors seulement les francs-maçons s’interposent, dans toute la puissance de leur solidarité… » (….) « s’il reste clair que nul ne peut tuer l’Islam au Sénégal, il est évident que les francs-maçons ont intérêt à l’affaiblir dans ses valeurs et ses principes…. Tout franc-maçon souhaiterait que les musulmans sénégalais le soient pour la forme mais que cette foi hésitante les autorise à boire de l’alcool, à admettre le principe de loteries et à fuir les daaras… »

Dans une de mes contributions « le mirage des milliards et le pouvoir de Me Wade » publiée le 27 Avril 2007 dans Sud Quotidien, nous notions que « la succession des jalons du gouvernement de l’alternance fait penser à la tendance à bâtir au Sénégal un « pays de services et de plaisirs ». Il est admis que dans tous les segments de notre société, on assiste à une agression systématique contre l’ordre et les règles établis annexant notamment toute l’ossature d’éthique et de morale, d’éducation et de formation, de foi et de croyance..

Les homosexuels s’exhibent partout, les francs-maçons exhument et exhortent en fêtant « le 30e annoversaire de la loge Blaise Diagne » coïncidant par hasard au lancement des travaux de l’aéroport de Diass nébuleusement offert à des privés non encore connus et sur le dos du peuple sénégalais. Avec notre « cher président bien aimé, tout est possible… »
Voilà quelques repères pouvant contribuer à cerner la question telle qu’elle est perçue dans l’opinion sénégalaise.

Ce n’est qu’en Avril 2007, qu’à visage découvert, à l’occasion du 30e anniversaire de la loge Balaise Diagne et l’arrivée du Grand maître du Grand Orient de France que les « frères » encagoulés osent organisés une conférence de presse. A cela, il a fallu aussi l’avènement du régime de l’alternance de même, l’agression de l’opinion par des mariages contre nature et autres cérémonies d’anniversaires d’homosexuels sous nos cieux. Le journal « Populaire » n°2220 du lundi 16 Avril 2007, écrit à sa Une « Les francs-maçons en forme – 200 membres en majorité des jeunes dans trois loges »
Tous ces faits et gestes viennent renforcer l’hostilité des Sénégalais qui sont vertigineusement dubitatifs devant la multiplication de bâtisses et signes maçonniques dans leur environnement. Voilà pourquoi l’aveu de Me Wade est mal venu et de trop à moins que l’objectif ne soit qu’une tentative de banaliser la question pour affaiblir toutes les hostilités des Sénégalais autant qu’il en fait des institutions de la république. Mais nul ne peut interdire aux Sénégalais de s’offusquer et de vouloir savoir combien de ministres sont francs-maçons à la suite de leur président, combien de députés à l’exemple de « la fraternelle parlementaire » française actuelle qui rassemble 300 maçons à l’assemblée nationale du Sénat, du Parlement européen et du conseil économique et social. Et enfin qui est qui ? Parmi les concitoyens, chacun pouvant par les illusions et les mirages qui meublent notre vie aujourd’hui, être attiré dans ces organisations qui peuvent paraître la « voie royale de la réussite » et dont le fondement demeure « Ni Dieu, ni maître, vive la sociale et à bas la carotte » (L’Expresse 2955 susvisé). Devant l’aggravation de nos conditions de vie et l’éclosion d’une caste de nouveaux riches arrogants, une situation qui fait le lit de l’obscurantisme, nombreux Sénégalais se convainquent de l’idée « que Dieu nous punisse pour nos manquements aux règles et recommandations divines » c’est le sens de l’appel au retour à Dieu, au respect des préceptes religieux permanemment renouvelés dans les sermons pertinents des chefs religieux, y compris dans le discours, de ce jour 15 février 2009, du Khalif de Touba.

Les Sénégalais, dans leur grande majorité, sont fondés vivre la propension de la franc-maçonnerie et l’affirmation de leur puissance au point de penser que « les francs-maçons tiennent » le Sénégal et sont rassurés pour tant oser.

La franc-maçonnerie accusée dans tous les pays du monde, de représenter une conjuration politique permanente, cherche irrémédiablement, grâce à l’influence dont elle dispose dans les partis politiques (socialistes, communistes, libéraux et autres) à orienter les gouvernements des pays, à procurer à leurs membres des avantages personnels. Il en va ainsi parce que « les trente-trois plus hauts dignitaires d’une puissance maçonnique sont aussi des administrateurs gérant des fonds très importants. « En 1976-1977, les francs-maçons du Grand Orient de France, (dont le Grand Maître a fêté la loge Blaise Diagne récemment) verseront ainsi un total de cotisations qui approchera les 9 milliards d’anciens francs sur lesquels 8 milliards environ iront à la caisse de l’obédience.

A la Grande Loge de France, dans le même temps, le total des cotisations approchera 5 milliards et demi, d’anciens francs, sur lesquels plus de 4 milliards et demi iront à la caisse du Grand Trésorier. A ces cotisations s’ajoutent, au chapitre des recettes les dons, les héritages, les taxes de location des temples, acquittées par les loges à l’obédience, les sommes versées par les « frères » pour couvrir les formalités d’augmentation de grade, les ventes d’imprimés et de médailles, etc… » (le crapouillot)
Par ailleurs au sujet de la religion, des auteurs font remarquer que « créer un rassemblement général des croyances, une « religion universelle » tel est le premier objectif de la maçonnerie. En 1962, dans la revue maçonnique « le symbolisme » Un initié écrivait : « Fondamentalement, la franc-maçonnerie se veut super – église qui les réunira toutes ». Dans son ouvrage « La franc-maçonnerie au Parlement » Pierre Saint-Charles écrit lui aussi que « la franc-maçonnerie a périodiquement cherché dans l’anticléricalisme une diversion ou un point de ralliement. » Déjà en 1880, Monseigneur Gaume avait accusé les francs-maçons d’organiser des messes noires et d’exiger de leurs nouveaux initiés qu’ils profanent les hosties consacrées. Cette accusation a été reprise en 1976 par Mgr Lefebvre, dans son homélie de Lille ville française, un Mgr bien connu à la cathédrale de Dakar.

D’ailleurs, la franc-maçonnerie est encore appelée dans de nombreux cercles catholiques « synagogue de Satan » On comprend dès lors l’indignation de nombreux catholiques lorsque Mgr Lebvre, le Révérend père Bruckberger et certains journaux leur affirment que des cardinaux, des archevêques, des évêques, notamment ceux qui ont orienté le dernier concile, sont francs-maçons.
C’est vrai, aujourd’hui plus que jamais en Afrique, notamment au Sénégal, on ne saurait sous-estimer la trame d’organisations sociales et structures institutionnelles ayant servi de support aux infiltrations maçonniques et leurs implications. Hormis les opportunités offertes aux étudiants étrangers et autres émigrés au début, on s’interrogera sur la « Gentry » dakaroise que Cheikh Faty Faye, universitaire sénégalais, dans son livre « les enjeux politiques à Dakar (1945 -1960) nous fait découvrir par une belle présentation. « En somme cette « Gentry » se compose de ceux qui occupent les postes clefs dans l’ensemble des secteurs d’activités de la capitale (….) elle exerce une grande influence sur la scène politique par les rares éléments qui s’y activent … » Il cite des personnalités qui, à quelques rares exceptions sont celles faisant sujets « des révélations de Latif Gueye rapportées telles quelles dans sa conférence… »

Dans le journal « Promotion » susmentionné. « … Latif accuse, sur la foi de documents secrets inédits, que la plupart des (…) piliers de l’économie sénégalaise et conseillers privilégiés du régime senghorien, hier, ces « Toubabs » qui ont vu naître l’indépendance dans leur majorité, sont des maçons de grande réputation… »

D’ailleurs, il est plus aisé aujourd’hui qu’hier d’entendre ou de rencontrer des hommes, délateurs ou pas, qui brandissent des documents et preuves sur l’appartenance de personnalités africaines et sénégalaises à la franc-maçonnerie. Dans le contexte d’approfondissement de la pauvreté et de la religiosité et fanatisme, raviver ou réactiver des sujets aussi agressifs sur les consciences et les croyances, c’est amonceler de gros nuages lourds de dangers aux limites incertaines.

Moctar Fofana Niang
Matafofana39@yahoo.fr

Moctar Fofana Niang

Mardi 24 Février 2009 19:56


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