Oui à un emprunt pour une émergence effective !




Le 31 Aout 2012 je publiais dans la presse un article intitulé "Stop aux emprunts obligataires de l'état". Nous étions à un deuxième emprunt obligataire pour lesquels il ne nous a été communiqués ni la pertinence, ni l'impact économique. Mais je me sentis bien seul à dénoncer cette pratique. Les analystes contre les milliards récoltés au groupe consultatif de Paris pour financer le PSE étaient aphones ! Aujourd’hui qu'il est à la mode de critiquer ce gouvernement, on ne se félicite pas de notre capacité à pouvoir faire financer notre émergence, on préfère fustiger la dette.  Justement on la fustige quand elle est peut être, justifiable et souhaitable, comme en ce moment, même s'il incombe aux gouvernants de nous convaincre de l'efficacité du PSE (Plan Sénégal Émergent) dans sa mise en oeuvre après en avoir assuré une bonne adhésion de nos partenaires au développement.
 
Ce qui me rassure dans cette opération réussie au groupe consultatif de Paris , c'est que cette fois ci, le pouvoir chiffre les objectifs économiques et sociaux pour les financements attendus, il en déclinent les impacts sur la croissance à court et moyen terme pour notre économie. Il y a quelque chose qui me dérange, pour ceux qui sont prompts à critiquer la moisson du groupe consultatif, à avoir était permissif avec ce même pouvoir, sur des emprunts obligataires à la limite du revolving que nous avions vigoureusement dénoncé. Je disais le 30 Aout 2012 dans cet article évoqué plus haut: "Pour tout vous avouer je suis pour un emprunt national pour oxygéner notre économie et preparer une eventuelle reprise economique mondiale. mais il sagirait d'un Grand Emprunt et l'injecter sur des secteurs d'avenir porteurs d'emplois et de croissance comme l'agroalimentaire, l'énergie verte, le solaire, les NTIC, le logement social et la mobilité inter-urbaine entre autres.
 
Je suis désolé de ne pouvoir me dédire, (pour ceux qui m'ont sollicité à dénoncer le gonflement de notre dette). Je crois à la démarche, pour un pouvoir en charge de la bonne marche d'un pays, de devoir élaborer un plan pour l'émergence, de financer ce plan avec des partenaires au développement classiques et crédibles. Tout ceci ne devrait pas empêcher d'aller vers des financements de type nouveau, innovants avec des pays comme les BRICS et autres pays émergents. On ne peut être contre  le principe d'endettement pour financer notre économie, notre croissance, notre émergence. Je rappelle que les USA se financent sur l'achat des bons du trésor par les chinois, que la France, l'Allemagne et les autres pays en manque de capacité financement, le font tous les jours eux aussi, sur les marchés financiers. Le mal de notre pays, n'est pas donc était, de s'être endetté ! Mais de n'en avoir rien fait de cet endettement chronique pour œuvrer pour un développement harmonieux et durable. Espérons que ce soit le cas avec une opinion plus éclairée aujourd'hui.
 
Entendons nous bien, tout ceci n'augurant en rien de l'assurance d'une émergence prochaine, comme ceci est proclamé par ci et par là, mais c'est certainement le premier pallier à gravir pour y arriver. Nous exhortons le gouvernement à faire moins de bruit et moins de tapage médiatique et à s'atteler à transformer le PSE en réalité pour nos populations les plus démunies, qui rêvent de voir ses nombreuses difficultés prises en compte. Tout le mal que nous souhaitons à l'équipe dirigeante, c'est de réaliser cet espoir qu'ils ont bien voulu soulevé chez ce peuple vaillant et digne dans la souffrance. Nous serons exigeants dans nos évaluations d'étape sur tous les projets que regorgent ce PSE, dans sa prochaine mise en œuvre. Un échec serait une catastrophe que nul ne vous pardonnera.

Mohamed Ly

Vendredi 28 Février 2014 14:24


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