"Ousmane Sonko a été pris en otage", scande Me Ciré Clédor Ly



Ousmane Sonko, accusé de "viols répétés" et de "menaces de mort" par Adji Sarr, une jeune masseuse de 21 ans, a été cueilli par la gendarmerie ce mercredi. Poursuivi pour "trouble à l'ordre public, participation à une manifestation non autorisée", il a été conduit à la Section de recherche (Sr) sise vers les allées Centenaire (Dakar). Selon Me Ciré Clédor Ly, qui réagissait quelques minutes avant son arrestation, a donné les raisons qui ont poussé son client à refuser de prendre la Corniche Ouest de Dakar comme l'exigeait le préfet de Dakar, Alioune Badara Samb.

« Les forces de l’ordre ont déclaré que Ousmane Sonko sera amené par la force au tribunal », a déclaré Me Siré Clédor Ly. Une situation qui risque d’envenimer les choses, si l'on en croît à la robe noire puisque « les jeunes qui l’accompagnent ne l’accepteront jamais ».

En effet, la corniche est plein de jeunes près à en découdre avec les forces de l’ordre. À cet effet, des personnes ont été blessées et amenées dans des endroits différents semble-t-il un cameraman en ferait parti d’après les informations découlant des événements qui se passent au niveau de la Corniche où se trouve le cortège d’Ousmane Sonko qui est escorté par les militants de Pastef ».

« Ce sont les forces de l’ordre qui ont pris en otage Ousmane Sonko pour l’amener devant le juge d’instruction, et qui entravent le fait qu’il doit déférer à sa convocation ». Il considère le mandat d’amener du juge comme une confirmation pour arrêter son client. Un mandat d’amener ne ferai aujourd’hui que renforcer et caractériser encore une escalade sur le complot ourdi contre lui », déclare Me Ly.

Prévenant sur les risques que cela va causer, il avertit que « des jeunes déferlent massivement sur la Corniche et vont vers un massacre qui sera entièrement de la faute des forces de l’ordre en cas d’enlèvement d’Ousmane Sonko ».
 
Me Ly a fait appelle à toute l’opinion publique ainsi qu’aux organisations des Droits de l’Homme pour qu’ils demandent aux juges d’instructions de déférer la convocation parce que selon lui, « rien ne presse dans ce dossier».

Ndeye Fatou Touré

Mercredi 3 Mars 2021 12:28


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