Panne de la radiothérapie: est-ce un laxisme de la part de l’Etat ?



On peut dire que c'est la question qui fâche le ministre de la Santé et de l'Action sociale. Awa Marie Coll Seck ne veut pas entendre parler de laxisme de l'Etat suite à la panne de l'unique appareil de radiothérapie du Sénégal.

Bouleversée par la question du « laxisme» soulevée par les journalistes, Awa Marie Coll Seck a déclaré que « parler de laxisme, c’est être ignorant de tout ce que le ministère a pu faire dans ce secteur».

«On peut avoir plusieurs définitions du laxisme mais l’Etat a fait ce qu’il devait faire», a-t-elle soutenu. 

«Si on doit anticiper, faire tout un plan pour développer la Cancérologie, développer les infrastructures, nous nous posons la question de savoir si ceux qui disent cela sont des ignorants ou ils font la sourde oreille?», a avancé la tutelle.  

Et d’ajouter: «il y a un élément que nous n’avons pas pu nous même gérer par ce que c’est extérieur au Sénégal, c’est l’embargo sur le Soudan qui a fait que l’argent n’est pas arrivé pour qu’on paie le fabriquant pour qu’il commence à fabriquer».

Selon la ministre, «le plan des deux (2) appareils au niveau de Dalal Diam faisait qu’avant la fin de l’année cela devait arriver. Donc le plan était bien établi. Mais il y a eu un accident».

Aujourd’hui, l’Etat a pris ses propres moyens pour payer à la place de la banque parce qu’il considère qu’il y a plus lieu d’attendre, a-t-elle dit. 

«Et ça, c’est de l’anticipation», a affirmé Awa Marie Coll Seck. Avant d'insister: «parler de laxisme, c’est être ignorant de tout ce que le ministère a pu faire dans ce secteur».

«On peut avoir des définitions diverses du mot laxisme mais pour le ministre de la santé, un pays qui a eu à faire tout cela, a bel et bien anticipé sur les choses», a-t-elle tranché. 

La panne de la machine appelée par le ministre «un accident» n’a jamais été prévisible. Et, «nous le regrettons», a-t-elle fait savoir.

Sur la question de savoir si le Sénégal n’a pas honte d’envoyer ses malades au Mali ou en Mauritanie, le ministre de répondre, «ce n’est pas une honte».


«Est-ce que le Mali ou la Mauritanie avaient honte quand ils envoyaient leurs malades aux Sénégal ?», a-t-elle renvoyé. 
 
«Il y a des situations qui demandent simplement une réaction d’urgence. Et ce n’est pas que nous avons baissé les bras. C’est un accident, une situation de panne, une crise et nous prenons les mesures urgentes», s'est défendue Awa Marie Coll Seck. 


Mardi 7 Février 2017 17:19


Dans la même rubrique :