Les chauffeurs et transporteurs dans le milieu des transports et du gaz affiliés à la CNTS-FC en grève. Et ce, pour 72 heures et jusqu’au 13 décembre 2013. A l’origine du courroux, les engagements non tenus par l’Etat. En Assemblée Générale (AG) hier, les chauffeurs et transporteurs du syndicat national du pétrole et du gaz de la CNTS-FC vont paralyser le trafic urbain et interurbain, à partir de ce mercredi jusqu’au décembre prochain.
Las des promesses jamais respectées par l’Etat sur les accords signés en 2010, ils passent à la vitesse supérieure. En effet, à en croire le secrétaire général du syndicat du pétrole et du gaz, Abdourahmane Cissokho, c’est principalement la non application des accords de juillet 2010 qui a provoqué leur colère. Dans le but de faciliter l’acquisition de logements aux travailleurs, l’Etat sous le magistère du président sortant Wade, s’était engagé à leur octroyer des terrains de 20 hectares (15 à Diamniadio, 5 à Tivaoune Peulh, mais rien n’a été fait selon ce dernier qui ajoute. Pour permettre que les prix des produits pétroliers soient les mêmes à Dakar et dans les régions, l’Etat qui doit participer, ne le fait pas. Optant pour la politique de l’autruche, les autorités ne réagissent pas non plus face à la concurrence qui gangrène le secteur.
Ce, en plus de l’atelier du 10 septembre dernier qui devait permettre de décanter la situation mais qui a accentué la frustration des travailleurs qui en ont « ras le bol des multiples renvois témoignant de la mauvaise volonté étatique » et ont décidé de dire « stop ». Conséquence, c’est la paralysie de la distribution du carburant dans les aéroports, les stations services et des régions.