Yahya Jammeh renonce donc à faire exécuter tous les condamnés à mort de Gambie. A moins, dit-il, que le taux de crimes violents n'augmente. A ce moment là, le moratoire annoncé ce vendredi serait automatiquement levé.
Pour les neuf détenus fusillés il y a deux semaines à Banjul, la capitale, il est de toute façon déjà trop tard. Mais leur exécution a provoqué un tollé. Pour la première fois depuis vingt-sept ans, la peine de mort était appliquée dans ce pays.
Des dizaines d'autres prisonniers se retrouvaient menacés de subir le même sort de façon imminente. Des détenus parmi lesquels figurent des malades mentaux, mais aussi des prisonniers politiques, selon plusieurs ONG.
Une bonne nouvelle mais qui ne doit pas faire oublier que ce régime règne par la terreur
Alioune Tine: «L'Afrique n'a plus besoin de ce genres de dirigeants... ça ternit l'image de l'Afrique !»
Président de la RADDHO, la Rencontre Africaine pour la défense des droits de l'homme, basée à Dakar
C'est le résultat de la pression très forte qui a été faite à la suite de l'exécution de neuf personnes... ce revirement ne change rien à la nature du régime qui est très répressif. Les libertés fondamentales n'existent pas...
Le président gambien reconnaît aujourd'hui qu'il a reçu de nombreux appels à suspendre les exécutions. En Gambie, le conseil des anciens, des groupes de femmes et de jeunes l'ont notamment sollicité.
Quant au niveau international, des émissaires des présidents mauritanien et ivoirien sont par exemple venus à Banjul implorer la clémence de Yahya Jammeh. Tout comme l'ancien Premier ministre sénégalais Souleymane Ndéné Ndiaye.
Si le communiqué assure qu'aucun discours critique ni aucune pression politique ne peuvent faire reculer le président, Yahya Jammeh s'est peut-être inquiété des conséquences que tout cela pourrait avoir sur l'image du pays et sur le tourisme, ressource essentielle de la Gambie.
Les opposants sont sceptiques
Boubacar Baldé : «les expériences passées me rendent sceptique»
Opposant en exil, ancien ministre, membre fondateur de la Coalition pour les Droits de l'Homme en Gambie basée à Dakar.
... Le président Jammeh est très impulsif, il peut dire une chose, et faire le contraire le lendemain ! N'oublions pas qu'il avait justement promis au ministre des Affaires étrangères du Bénin, dont le chef de l'Etat préside l'Union africaine, qu'il n'exécuterait pas de condamnés à mort... Et pourtant il l'a fait, 9 condamnés ont été exécutés. C'est seulement sous la pression de la communauté internationale qu'il a cherché une porte de sortie...
Pour les neuf détenus fusillés il y a deux semaines à Banjul, la capitale, il est de toute façon déjà trop tard. Mais leur exécution a provoqué un tollé. Pour la première fois depuis vingt-sept ans, la peine de mort était appliquée dans ce pays.
Des dizaines d'autres prisonniers se retrouvaient menacés de subir le même sort de façon imminente. Des détenus parmi lesquels figurent des malades mentaux, mais aussi des prisonniers politiques, selon plusieurs ONG.
Une bonne nouvelle mais qui ne doit pas faire oublier que ce régime règne par la terreur
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C'est le résultat de la pression très forte qui a été faite à la suite de l'exécution de neuf personnes... ce revirement ne change rien à la nature du régime qui est très répressif. Les libertés fondamentales n'existent pas...
Le président gambien reconnaît aujourd'hui qu'il a reçu de nombreux appels à suspendre les exécutions. En Gambie, le conseil des anciens, des groupes de femmes et de jeunes l'ont notamment sollicité.
Quant au niveau international, des émissaires des présidents mauritanien et ivoirien sont par exemple venus à Banjul implorer la clémence de Yahya Jammeh. Tout comme l'ancien Premier ministre sénégalais Souleymane Ndéné Ndiaye.
Si le communiqué assure qu'aucun discours critique ni aucune pression politique ne peuvent faire reculer le président, Yahya Jammeh s'est peut-être inquiété des conséquences que tout cela pourrait avoir sur l'image du pays et sur le tourisme, ressource essentielle de la Gambie.
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... Le président Jammeh est très impulsif, il peut dire une chose, et faire le contraire le lendemain ! N'oublions pas qu'il avait justement promis au ministre des Affaires étrangères du Bénin, dont le chef de l'Etat préside l'Union africaine, qu'il n'exécuterait pas de condamnés à mort... Et pourtant il l'a fait, 9 condamnés ont été exécutés. C'est seulement sous la pression de la communauté internationale qu'il a cherché une porte de sortie...