Photos-Sénégal-Alliance APR/Yaakaar-RSD/TDS: consolider un large front contre Wade

L’Alliance pour la République (APR/Yaakaar) et le Rassemblement pour le Socialisme et la Démocratie/Takku Defaraat Sénégal (RSD/TDS) ont trouvé un accord pour aller ensemble aux prochaines élections locales. Ils vont continuer à tisser leur toile pour renforcer la coalition électorale «Benno Siggil Sénégal» en vue de battre Abdoulaye Wade dans toutes les localités. Macky Sall a profité de cette rencontre tenue ce mercredi à son siège pour démentir les propos selon lesquels «il faut se méfier du fichier électoral».



Macky Sall et Robert Sagna ont une convergence de vue. Les deux leaders respectivement de l’Alliance pour la République (APR/Yaakaar) et le Rassemblement pour le Socialisme et la Démocratie/Takku Defaraat Sénégal (RSD/TDS) ont trouvé un accord pour aller ensemble aux élections locales de mars 2009. Tous les deux militent pour une large coalition capable de battre la Coalition Sopi au pouvoir. Les délégations de ces deux formations politiques se sont rencontrées ce mercredi au siège de APR/Yaakaar.

C’est ainsi qu’après Macky Sall, le parti de Robert Sagna n’exclut pas d’intégrer la coalition électorale «Bennon Siggil Sénégal» qui regroupe le Front Siggil Sénégal et l’opposition parlementaire. Le secrétaire général du RSD/TDS, député-maire de Ziguinchor, Robert Sagna a tenu à préciser que «ce ne sont pas des liaisons mutuellement exclusives. Tout cela est une chaine qui se lie dans une cohérence». Et de schématiser : «nous sommes dans un ensemble à l’intérieur duquel se trouve des sous ensembles, Il faut la constitution d’un front commun, d’une coalition commune face au pouvoir», a ajouté le maire de Ziguinchor.

Une position que partage l’ancien président de l’Assemblée nationale. Le président de APR/Yaakaar a argumenté qu’il fallait que les gens apprennent à se connaitre et à travailler ensemble. Il est d'avis qu’il n’y a pas de facteur bloquant par rapport à un consensus plus global. «Mettre en commun toutes les forces de l’opposition face à Wade, (même si) cela posera le problème de la mise en œuvre de ce large consensus», a indiqué l’ancien numéro deux du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, au pouvoir).

Macky Sall a, en outre, tenu à préciser que «APR/Yaakaar n’est pas formellement membre de Benno Siggil Sénégal. L’ancien maire de Fatick a expliqué qu’au départ, il était en discussion avec l’Initiative Citoyenne pour la République/Bennoo Wallu Askan wi. Et finalement, des contacts ont permis de mettre en place une alliance entre ICR/Bennoo Wallu Askan wi et And Siggil Sénégal.

Pour corroborer les propos de son homologue, Robert Sagna a révélé qu’il y a eu un contact entre lui et Moustapha Niasse de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP). Mais, a-t-il fait savoir «ces contacts vont s’élargir comme ce qui s’est passé aujourd’hui et il est prévu une réunion entre les délégations des deux partis. Cette relation triangulaire n’exclut pas des alliances entre deux partis», a-t-il précisé.

Le président de APR/Yaakaar cherche certainement à éviter le jeu de yoyo politique que Idrissa Seck avait joué à la veille des élections de 2006 et de 2007. En effet, Macky Sall a, clairement, déclaré : «je ne peux pas remettre en cause les alliances que je noue présentement sinon cela serait me renier. S’il y a une discussion avec Rewmi, cela ne peut pas remettre en cause notre alliance». D’ailleurs pour qu’une alliance avec Rewmi puisse être possible, il a souligné qu’il faut qu’il sache d’abord le choix du parti Rewmi par rapport aux élections locales et sa position vis-à-vis du pouvoir.

L’ancien président de l’Assemblée nationale a, par ailleurs, tenu à affirmer qu’il n’a jamais dit qu’il faut se méfier du fichier électoral. «J’avais dit que APR/Yaakaar n’avait pas de contentieux électoral et que les élections de 2007 étaient transparentes. Les partis politiques de l’opposition continuaient à assumer le contentieux. Je n’ai pas dit qu’il faut se méfier de ce fichier. J’ai plutôt dit qu’il y a une obligation de vigilance. J’ai interpelé le ministre de l’Intérieur pour qu’il convoque les partis et discute avec eux».







Mercredi 7 Janvier 2009 19:33


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