Nous attendrons jusqu’à 17h00 (gmt) pour constater le boycott effectif de ces élections par les militants et sympathisants du FPI », a expliqué à APA, Fabrice Kouadio, membre de la Convention de la société civile ivoirienne, retenue par la CEI pour observer ces élections.
Le Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir) et son grand allié, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-parti unique), ont laissé entrevoir par moments des ‘’violences verbales et physiques » en certains endroits du pays lors de la campagne électorale achevée vendredi à minuit de manière ‘’satisfaisante », selon le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, qui s’est déplacé dimanche à Agboville pour observer le déroulement du scrutin dans cette localité à 79 km au Nord-Est d’Abidjan.
Selon un communiqué de la présidence ivoirienne, le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, votera au lycée Sainte-Marie de Cocody (quartier des ambassadeurs) à 11 h 00 gmt. L’ancien président, Aimé Henri Konan Bédié, par ailleurs leader du PDCI, votera également à 11 heures gmt au même lieu de vote que son allié, Alassane Ouattara.
Quelques 30 000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour la sécurisation de ces élections. Ils sont appuyés par les forces de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).
Une violente crise postélectorale a suivi les élections présidentielles ivoiriennes du 28 novembre 2010, faisant plus de 3000 morts, rappelle-t-on.
Plusieurs observateurs du scrutin de ce dimanche qui enregistre au total 84 candidats pour les 32 conseils régionaux du pays et 659 candidats pour les 198 communes, redoutent des violences similaires. Des appels à des élections ‘’apaisées » se sont multipliés ces dernières heures.
Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, a décidé de boycotter ces élections locales qu’il qualifie de ‘’mascarade » pour dénoncer le choix unilatéral de la date du 21 avril par le gouvernement.
Ce parti qui avait déjà boycotté les élections législatives de décembre 2011, largement remportées par le RDR, le parti du président Alassane Ouattara, estime par ailleurs que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’un ‘’scrutin juste, inclusif et transparent ».
Pour le FPI, la Commission électorale indépendante (CEI), ‘’caduque et illégale » après les législatives de 2011, est par conséquent ‘’incompétente et illégale » pour organiser ces élections locales.
Source: StarAfrica.com avec APA