Des Egyptiennes font la queue devant un bureau de vote du Caire, le 23 mai 2012. REUTERS/Ammar Awad
La journée a été plutôt calme et l’affluence a été très importante. Dans la soirée de mercredi, il y avait encore des files d’attente très importantes devant certains bureaux de vote, comme dans la matinée, même si le flux s’est un peu ralenti entre midi et 16h à cause de la chaleur dans toute l’Egypte et en particulier dans le Sud.
Selon le bureau du Premier ministre, mercredi à 19h30, le taux de participation avoisinait les 20% dans tout le territoire.
Des irrégularités ont été constatées dans certaines régions du pays, comme des affiches électorales placées sur des bureaux de vote. Dans d’autres, il n’y avait pas d’encre indélébile. Cinq juges ont été écartés du processus car ils influençaient le vote des électeurs ainsi que des fonctionnaires. Des partisans de certains candidats ont aussi été repérés dans les files d’attente, exerçant des pressions sur les indécis.
C’est la première fois qu’on vote en Egypte pour élire un président de la République sans connaître le résultat à l’avance. Le Premier ministre Kamal el-Ganzouri a annoncé que la journée de jeudi sera fériée dans les services publics pour permettre aux fonctionnaires et aux employés de l’administration de se rendre aux urnes.
VUE D'ISRAËL, L'ÉLECTION APPARAÎT CAPITALE
Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Le premier scrutin de l’après-révolution est suivi avec attention en Israël. Les deux pays ont une frontière commune et ont signé un accord de paix il y a un peu plus de 30 ans.
Yitzhak Levanon est l’ancien ambassadeur israélien au Caire. C’est à ce poste qu’il a vécu la révolution égyptienne, la chute d’Hosni Moubarak, et cette nuit de septembre 2011 lorsqu’une foule en colère a pris d’assaut l’ambassade d’Israël au Caire, dont le personnel a été sauvé in extremis par l’intervention des forces de sécurité égyptiennes.
Aujourd’hui à la retraite, Yitzhak Levanon a observé de près la campagne électorale. Il estime que le futur président égyptien doit maintenir l’accord de paix entre les deux voisins : « D’après les Egyptiens que j’ai rencontrés en Egypte, explique-t-il, personne ne veut retourner à la période d’hostilité qui existait entre les deux pays et c’est très important. Lorsque les candidats parlent de changer l’accord, ou bien de l’amender, ou de le corriger, je crois qu’ils font fausse route. C’est une erreur. Parce qu’il faut supporter en continu ce traité, parce que c’est intérêt mutuel pour les deux pays ».
Yitzhak Levanon refuse de dire quel serait le meilleur président égyptien du point de vue de l’Etat hébreu. Mais plusieurs analystes israéliens affirment qu’Ahmed Chafik est le candidat le moins virulent dans ses critiques vis-à-vis d'Israël, même s’il raconte avoir abattu deux avions israéliens pendant la Guerre du Kippour en 1973.
Source: RFI
Selon le bureau du Premier ministre, mercredi à 19h30, le taux de participation avoisinait les 20% dans tout le territoire.
Des irrégularités ont été constatées dans certaines régions du pays, comme des affiches électorales placées sur des bureaux de vote. Dans d’autres, il n’y avait pas d’encre indélébile. Cinq juges ont été écartés du processus car ils influençaient le vote des électeurs ainsi que des fonctionnaires. Des partisans de certains candidats ont aussi été repérés dans les files d’attente, exerçant des pressions sur les indécis.
C’est la première fois qu’on vote en Egypte pour élire un président de la République sans connaître le résultat à l’avance. Le Premier ministre Kamal el-Ganzouri a annoncé que la journée de jeudi sera fériée dans les services publics pour permettre aux fonctionnaires et aux employés de l’administration de se rendre aux urnes.
VUE D'ISRAËL, L'ÉLECTION APPARAÎT CAPITALE
Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Le premier scrutin de l’après-révolution est suivi avec attention en Israël. Les deux pays ont une frontière commune et ont signé un accord de paix il y a un peu plus de 30 ans.
Yitzhak Levanon est l’ancien ambassadeur israélien au Caire. C’est à ce poste qu’il a vécu la révolution égyptienne, la chute d’Hosni Moubarak, et cette nuit de septembre 2011 lorsqu’une foule en colère a pris d’assaut l’ambassade d’Israël au Caire, dont le personnel a été sauvé in extremis par l’intervention des forces de sécurité égyptiennes.
Aujourd’hui à la retraite, Yitzhak Levanon a observé de près la campagne électorale. Il estime que le futur président égyptien doit maintenir l’accord de paix entre les deux voisins : « D’après les Egyptiens que j’ai rencontrés en Egypte, explique-t-il, personne ne veut retourner à la période d’hostilité qui existait entre les deux pays et c’est très important. Lorsque les candidats parlent de changer l’accord, ou bien de l’amender, ou de le corriger, je crois qu’ils font fausse route. C’est une erreur. Parce qu’il faut supporter en continu ce traité, parce que c’est intérêt mutuel pour les deux pays ».
Yitzhak Levanon refuse de dire quel serait le meilleur président égyptien du point de vue de l’Etat hébreu. Mais plusieurs analystes israéliens affirment qu’Ahmed Chafik est le candidat le moins virulent dans ses critiques vis-à-vis d'Israël, même s’il raconte avoir abattu deux avions israéliens pendant la Guerre du Kippour en 1973.
Source: RFI