C’est dans quatre cahiers que le dénommé Moses Kahindi a chroniqué la vie de l’Église internationale de la bonne nouvelle de Paul Mackenzie. « C’était un archiviste méticuleux », raconte à la barre, Jimmy Mganga, son fils.
Les cahiers démarrent en 2015 et leur récit s’étend jusqu’en mars 2023, date à laquelle Moses Kahindi disparait. Le journal révèle que, dès 2021, des fidèles, et surtout des enfants, commencent à mourir.
Dans un chapitre que Moses Kahindi intitule « Ceux qui sont passés de l’autre côté », il en tient le registre. Au total, il dénombre 38 morts en trois ans. Parfois, une dizaine d’enfants décèdent en une seule semaine.
Le chapitre « Demander pardon pour ma famille » intervient après que Moses Kahindi a lui-même enterré quatre de ses fils. Il écrit alors : « Je pardonne à mes enfants. Même ceux qui ne sont pas présents. »
« Si les enfants entravaient la route des parents pour le paradis, il recommandait de les éliminer »
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À la barre, Samuel Chome, ancien adepte de la secte, raconte le mépris de Paul Mackenzie pour les mineurs. « S’ils entravaient la route des parents pour le paradis, il recommandait de les éliminer », explique-t-il.
Les restes de centaines de personnes avaient été exhumés en 2023 dans la forêt de Shakahola, une vaste zone de « bush » de la côte kényane. Les victimes présumées avaient suivi le pasteur autoproclamé et ancien chauffeur de taxi Paul Nthenge Mackenzie, qui est accusé de les avoir incitées à jeûner à mort pour « rencontrer Jésus » avant la fin du monde prévue cette année-là. Un procès pour terrorisme s’était également ouvert à l’encontre de Paul Nthenge Mackenzie et de plus de 90 co-accusés, en juillet 2024 à Mombasa, mais est suspendu depuis plusieurs mois.
Les cahiers démarrent en 2015 et leur récit s’étend jusqu’en mars 2023, date à laquelle Moses Kahindi disparait. Le journal révèle que, dès 2021, des fidèles, et surtout des enfants, commencent à mourir.
Dans un chapitre que Moses Kahindi intitule « Ceux qui sont passés de l’autre côté », il en tient le registre. Au total, il dénombre 38 morts en trois ans. Parfois, une dizaine d’enfants décèdent en une seule semaine.
Le chapitre « Demander pardon pour ma famille » intervient après que Moses Kahindi a lui-même enterré quatre de ses fils. Il écrit alors : « Je pardonne à mes enfants. Même ceux qui ne sont pas présents. »
« Si les enfants entravaient la route des parents pour le paradis, il recommandait de les éliminer »
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À la barre, Samuel Chome, ancien adepte de la secte, raconte le mépris de Paul Mackenzie pour les mineurs. « S’ils entravaient la route des parents pour le paradis, il recommandait de les éliminer », explique-t-il.
Les restes de centaines de personnes avaient été exhumés en 2023 dans la forêt de Shakahola, une vaste zone de « bush » de la côte kényane. Les victimes présumées avaient suivi le pasteur autoproclamé et ancien chauffeur de taxi Paul Nthenge Mackenzie, qui est accusé de les avoir incitées à jeûner à mort pour « rencontrer Jésus » avant la fin du monde prévue cette année-là. Un procès pour terrorisme s’était également ouvert à l’encontre de Paul Nthenge Mackenzie et de plus de 90 co-accusés, en juillet 2024 à Mombasa, mais est suspendu depuis plusieurs mois.