Protection de la biodiversité : les différents textes juridiques ne sont pas adaptés selon la conseillère technique du ministère de l’environnement, Mme Macina.


Face aux menaces qui pèsent sur la biodiversité, le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels a organisé un atelier de deux jours consacrés à la restitution des études sur le renforcement du cadre de conservation de la biodiversité et des aires protégées. L’accent a été ainsi mis sur l’examen du cadre juridique et institutionnel.



La conseillère technique du ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels, Mme Gogo Banel Macina est revenu sur les failles qui existent dans les tentatives de protection de la biodiversité et des aires protégées.

En effet, de l’avis de la conseillère : «La diversité biologique au Sénégal bénéficie d’un cadre juridique et institutionnel assez fourni tant au niveau conventionnel, que législatif et réglementaire » mais a-t-elle ajouté : «L’examen de ce cadre juridique et institutionnel permet de constater que les différents textes juridiques directement applicables (Conventions internationales sur la biodiversité et sur la lutte contre la désertification, Code de l’eau, Code de l’environnement, Code forestier et Code de la Chasse et de la protection de la faune,…) ne sont pas à l’heure actuelle adaptés à la définition et à la mise en œuvre d’une bonne gestion de la diversité biologique".

Mme Macina a précisé que" même si les textes abordent de nombreux domaines de réglementation de la diversité biologique, leur contenu actuel et leur articulation ne permettent plus de prendre en compte suffisamment (pour la plupart en tous cas) la gestion de la biodiversité". D’où la nécessité de préparer et faire adopter un projet de loi sur la biodiversité et les aires protégées.

Son avis est partagé par le Professeur de droit de l’environnement à l’Université Gaston Berger, Papa Maïssa Dieng, selon lui : « La biodiversité fait l’objet de réglementations éparses donc il faudra harmoniser ses réglementations de sorte à avoir un instrument juridique qui couvre les différents domaines et qui serait l’outil des airs protégées".

Le député, M. Abdou Sané signale "qu’ils s'engageront en tant que parlementaires sur la nécessité à faire comprendre et à faire échanger avec les autres parlementaires sur la nécessité non seulement de voter et d’adopter les textes de loi qui vont sortir d’ici mais de veiller à ce qu’ils soient votés et respectés".

Marième FAYE

Jeudi 25 Mars 2010 14:49


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