Macky Sall veut raffermir les liens entre Alassane Ouattara et les partisans de Laurent Gbagbo, comme en témoigne la visite, le 13 décembre à Dakar, d'une délégation du Front populaire ivoirien (FPI), conduite par le vice-président par intérim, Miaka Ouretto. Quelques semaines auparavant, et après en avoir informé son homologue ivoirien, le chef de l'Etat sénégalais aurait également profité d’un déplacement à La Haye, du 14 au 16 novembre, pour s’informer sur le dossier Gbagbo. Il n'a pas rencontré l'ancien président emprisonné depuis 2011 dans la "section Afrique" de la prison néerlandaise Penitentiaire Inrichtingen Haaglanden. Selon nos sources, il n'est toutefois pas exclu qu'il puisse le faire prochainement. Macky Sall est par ailleurs proche de plusieurs figures du camp Gbagbo, parmi lesquelles Stéphane Kipré, gendre de l’ex-président. Pour l'heure, Dakar cherche surtout à amener le FPI à plus de souplesse. Et, pourquoi pas, à revenir dans le jeu institutionnel en participant aux élections municipales et régionales de février 2013.
En contrepartie de ce coup de pouce, Alassane Ouattara tente de jouer les bons offices entre Macky Sall et Abdoulaye Wade. Les relations entre l'ancien et le nouveau président sénégalais sont extrêmement tendues. A tel point que les deux hommes ne se sont plus reparlés depuis leur passation de pouvoir, le 2 avril. Objectif du président ivoirien, rare chef d’Etat africain - avec le Tchadien Idriss Deby - à avoir gardé le contact avec le "Gorgui" : convaincre ce dernier de "régler à l'africaine" sa mésentente avec son successeur. Mais l'interdiction, en dehors de toute notification judiciaire ou administrative officielle, de sortie du territoire frappant actuellement Karim Wade pourrait considérablement ralentir les tentatives de rapprochement entreprises par Abidjan.
En contrepartie de ce coup de pouce, Alassane Ouattara tente de jouer les bons offices entre Macky Sall et Abdoulaye Wade. Les relations entre l'ancien et le nouveau président sénégalais sont extrêmement tendues. A tel point que les deux hommes ne se sont plus reparlés depuis leur passation de pouvoir, le 2 avril. Objectif du président ivoirien, rare chef d’Etat africain - avec le Tchadien Idriss Deby - à avoir gardé le contact avec le "Gorgui" : convaincre ce dernier de "régler à l'africaine" sa mésentente avec son successeur. Mais l'interdiction, en dehors de toute notification judiciaire ou administrative officielle, de sortie du territoire frappant actuellement Karim Wade pourrait considérablement ralentir les tentatives de rapprochement entreprises par Abidjan.