Son arrivée était très attendue au Tchad, seul pays d’Afrique à ne pas avoir été sanctionné par l’UA après la prise du pouvoir par les militaires avril dernier et où la conduite de la transition par la junte au pouvoir ne fait pas l’unanimité.
À 74 ans, cet ancien ministre des Affaires étrangères du Congo à la carrière diplomatique bien remplie hérite d’un poste qui ne sera pas de tout repos.
Nommé au pied levé après le rejet par le Conseil militaire de transition du Sénégalais Ibrahima Fall comme Haut représentant pour la transition politique au Tchad, Basile Ikouébé ne sera pas en position de force à son entrée en fonction, reconnaissent des sources à Addis-Abeba, alors que sa mission est qualifiée de « cruciale ».
Il aura en effet la lourde tâche de veiller à une stricte application par le CMT des mesures « contraignantes » contenues dans la résolution 996 du Conseil paix et sécurité.
Basile Ikouébé devra pousser à ce titre à une révision dans les plus brefs délais - l’UA avait dit trois mois - de la charte de transition pour y inclure notamment le respect d’une transition de 18 mois maximum et le principe de l’inéligibilité des membres de la junte militaire.
Il devra également s’assurer que le dialogue national en cours d’organisation sera « inclusif, sincère et transparent ».
Enfin, le diplomate est censé aider le Tchad à engager une réforme du secteur ultra-sensible de la sécurité.
Mais le pouvoir de transition n’a pas attendu son arrivée à Ndjamena. Il s’est engagé sur la plupart de ces dossiers sans tenir compte des recommandations de l’institution africaine, tout en prévenant que c’est le peuple tchadien qui au final doit décider sur tous ces points.
« Sa marge de manoeuvre sera malheureusement très étroite » face à un CMT qui se dit « jaloux de sa souveraineté », a prévenu un diplomate africain.
À 74 ans, cet ancien ministre des Affaires étrangères du Congo à la carrière diplomatique bien remplie hérite d’un poste qui ne sera pas de tout repos.
Nommé au pied levé après le rejet par le Conseil militaire de transition du Sénégalais Ibrahima Fall comme Haut représentant pour la transition politique au Tchad, Basile Ikouébé ne sera pas en position de force à son entrée en fonction, reconnaissent des sources à Addis-Abeba, alors que sa mission est qualifiée de « cruciale ».
Il aura en effet la lourde tâche de veiller à une stricte application par le CMT des mesures « contraignantes » contenues dans la résolution 996 du Conseil paix et sécurité.
Basile Ikouébé devra pousser à ce titre à une révision dans les plus brefs délais - l’UA avait dit trois mois - de la charte de transition pour y inclure notamment le respect d’une transition de 18 mois maximum et le principe de l’inéligibilité des membres de la junte militaire.
Il devra également s’assurer que le dialogue national en cours d’organisation sera « inclusif, sincère et transparent ».
Enfin, le diplomate est censé aider le Tchad à engager une réforme du secteur ultra-sensible de la sécurité.
Mais le pouvoir de transition n’a pas attendu son arrivée à Ndjamena. Il s’est engagé sur la plupart de ces dossiers sans tenir compte des recommandations de l’institution africaine, tout en prévenant que c’est le peuple tchadien qui au final doit décider sur tous ces points.
« Sa marge de manoeuvre sera malheureusement très étroite » face à un CMT qui se dit « jaloux de sa souveraineté », a prévenu un diplomate africain.