Lever l'étendard du jihad sur tout le sous-continent indien. C'est ce qu'a promis le numéro un d'al-Qaida dans une vidéo mise en ligne cette semaine. Une menace prise très au sérieux en Inde, où l'alerte a été donnée dans plusieurs Etats du pays. Le ministre indien de la Défense, Rajnath Singh, a tenu une réunion d'urgence avec plusieurs hauts responsables à la sécurité à New Delhi.
Dans cette nouvelle vidéo, Ayman al-Zawahiri menace de s'attaquer à la Birmanie, au Bangladesh et à l'Inde. Il mentionne aussi trois Etats indiens, en particulier l'Assam, le Cachemire et, par deux fois, le Gujarat. Cet Etat qui partage une frontière avec le Pakistan est le fief de l'actuel Premier ministre indien Narendra Modi, issu de la droite hindouiste, idéologiquement hostile aux musulmans. En 2002, des pogroms visant la minorité musulmane avaient fait plus de 1 000 morts dans l'Etat, alors dirigé par M. Modi. Depuis, le Gujarat serait dans la ligne de mire d'organisations terroristes comme al-Qaïda.
Etablir un grand califat
Pour mener son projet à terme, Aymane al-Zawahiri lance donc un appel à « l’Ouma », la communauté musulmane. Son message est clair : il faut s’unir autour du monothéisme et déclencher une guerre sainte afin de combattre les ennemis, libérer des terres et établir un grand califat. Dans sa vidéo, le remplaçant d’Oussama Ben Laden s’exprime en arabe, mais aussi en ourdou, sans doute pour s’adresser à ses soutiens au Pakistan et leur faire part de ses projets.
Les autorités indiennes disent prendre ces menaces très au sérieux même si, pour certains spécialistes, cet appel d’Aymane al-Zawahiri est un geste de désespoir. Chassée du Moyen-Orient par l’Etat islamique - nouvelle multinationale du terrorisme qui progresse en Syrie et en Irak - al-Qaïda mise désormais sur une région où elle pense pouvoir continuer ses activités.
Jusqu'à présent, aucune présence de l'organisation terroriste n'a été détectée en Inde. Mais le pays a été frappé par de nombreux attentats perpétrés par des terroristes islamistes depuis 20 ans. Le plus meurtrier avait fait 166 morts à Bombay en 2008.
Dans cette nouvelle vidéo, Ayman al-Zawahiri menace de s'attaquer à la Birmanie, au Bangladesh et à l'Inde. Il mentionne aussi trois Etats indiens, en particulier l'Assam, le Cachemire et, par deux fois, le Gujarat. Cet Etat qui partage une frontière avec le Pakistan est le fief de l'actuel Premier ministre indien Narendra Modi, issu de la droite hindouiste, idéologiquement hostile aux musulmans. En 2002, des pogroms visant la minorité musulmane avaient fait plus de 1 000 morts dans l'Etat, alors dirigé par M. Modi. Depuis, le Gujarat serait dans la ligne de mire d'organisations terroristes comme al-Qaïda.
Etablir un grand califat
Pour mener son projet à terme, Aymane al-Zawahiri lance donc un appel à « l’Ouma », la communauté musulmane. Son message est clair : il faut s’unir autour du monothéisme et déclencher une guerre sainte afin de combattre les ennemis, libérer des terres et établir un grand califat. Dans sa vidéo, le remplaçant d’Oussama Ben Laden s’exprime en arabe, mais aussi en ourdou, sans doute pour s’adresser à ses soutiens au Pakistan et leur faire part de ses projets.
Les autorités indiennes disent prendre ces menaces très au sérieux même si, pour certains spécialistes, cet appel d’Aymane al-Zawahiri est un geste de désespoir. Chassée du Moyen-Orient par l’Etat islamique - nouvelle multinationale du terrorisme qui progresse en Syrie et en Irak - al-Qaïda mise désormais sur une région où elle pense pouvoir continuer ses activités.
Jusqu'à présent, aucune présence de l'organisation terroriste n'a été détectée en Inde. Mais le pays a été frappé par de nombreux attentats perpétrés par des terroristes islamistes depuis 20 ans. Le plus meurtrier avait fait 166 morts à Bombay en 2008.